Dans la lutte contre la migration irrégulière, Mme Traoré Ramata Diakité appelle les jeunes à « travailler pour développer le Mali ». « Nous avons beaucoup des perspectives, beaucoup d’opportunités qui n’ont pas encore été exploitées. Si nous exploitons ces opportunités, nous aurions plus que d’aller se chercher ailleurs », a expliqué la Président de la FENAJFA.
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Alternative à la migration au Mali: La FENAJFA sensibilise le public sur les opportunités sociales et économiques

A l’initiative de la Fédération Nationale des Jeunes Filles et Femmes pour leur Autonomisation (FENAJFA), en partenariat avec l’ONG italien Tamat, a eu ce samedi 11 novembre 2023 sur le terrain ASO Jeune de Médina Coura la sensibilisation publique sur « les opportunités sociales et économiques au Mali comme alternative à la migration ». L’événement a été couplé d’une foire d’exposition des produits.

La cérémonie, dont l’ouverture a été présidée par la représentant de la ministre de la Femme et de l’Enfant Mme Traoré Aminata Haïdara, a enregistré la présence de la présidente de la FENAJFA, Mme Traoré Ramata Diakité, la Représentante Pays de Tamat, Mme Fabiola Pidié, du Maire de Médina-Coura Mme Djénébou Zerbo, représentant le Maire de la Commune II du District de Bamako.

D’entrée de jeu, la présidente de la FENAJFA, Mme Traoré Ramata Diakité, fera savoir que le projet Bara Ni Yiriwa, qui intervient dans les domaines tels que la sécurité alimentaire, le développement rural, la transformation agroalimentaire, la création d’emplois/micro-entreprises, la microfinance, la participation de la diaspora, et la migration, « a mené beaucoup d’activités de formation auprès des femmes pour qu’elles puissent apprendre à exercer des microentreprises surtout l’agriculture durable au Mali ».

Selon la présidente de la FENAJFA, il s’agit de sensibiliser le public malien sur les conséquences de la migration et le montrer une foire d’exposition des microentreprises qui sont faciles à exercer au Mali, avec lesquelles on peut se développer.

Dans la lutte contre la migration irrégulière, Mme Traoré Ramata Diakité appelle les jeunes à « travailler pour développer le Mali ». « Nous avons beaucoup des perspectives, beaucoup d’opportunités qui n’ont pas encore été exploitées. Si nous exploitons ces opportunités, nous aurions plus que d’aller se chercher ailleurs », a expliqué la Président de la FENAJFA.

Par ailleurs, Mme Diakité n’a pas manqué d’inviter les femmes « à rester courageuses et de continuer d’entreprendre, et surtout d’apprendre la bonne bannière de gestion financière de leurs entreprises ».

Dans son intervention, la Représentante-Pays de Tamat a fait croire que son ONG s’engage aux côtés du peuple malien. Mme Fabiola Pidié dira que le Projet Tamat, fondé en 1995 à Pérouse et au cours des premières années, s’est mobilisée pour faire face aux problèmes humanitaires liés à la guerre des Balkans. Aujourd’hui, dit-elle, Tamat a élaboré des programmes dans les domaines d’actions du développement rural, de l’agriculture, environnement et insertion sociale, et compte des sièges stables en Tunisie, au Mali et au Burkina Faso. Sa vision et sa mission consistent à « travailler pour que chaque personne dans chaque endroit puisse vivre de ses propres ressources grâce au renforcement et à la prise de conscience de ses compétences » et « s’assurer une sécurité alimentaire généralisée, en encourageant l’approche agroécologique et ses principes ».

Comme domaines d’intervention de Tamat, Mme Fabiola a cité la coopération au développement Urgence humanitaire, la sensibilisation aux risques de la migration irrégulière et à la création d’alternatives dans le pays Formation civique, linguistique et professionnelle, et l’inclusion sociale et professionnelle liés à la migration en Italie Formation et renforcement de l’employabilité des jeunes et de l’éducation à la citoyenneté mondiale.

Dans son discours d’ouverture, la représentant de la ministre de la Femme et de l’Enfant Mme Traoré Aminata Haïdara, a salué l’initiative qui, à ses dires, vise à « restaurer la dignité de la femme. Le rôle de la femme est indispensable dans le développement. Les efforts des femmes sont à soutenir, notamment un accès plus facile aux moyens de développement ».

Quid du Projet Bara Ni Yiriwa ?

Faut-il le souligner, le projet Bara Ni Yiriwa, soutenu par l’ONG Tamat, couvre la région de Koulikoro notamment le Cercle de Kati avec comme zonezs spécifiques la commune de Yélékebougou (Fansircoro et N’Golofala) et la commune de Kambila (Fanafiècoro et M’Piébougou), ses activités de sensibilisation se font via des forums dans les villages, des rencontres de sensibilisations dans les écoles, et peer to peer.

Les activités de développement rural du projet ont consisté en la formation en techniques agroécologiques et transformation agroalimentaires, la réalisation de 4 périmètres agricoles et 4 forages, la mise en place de fonds de dotation et de microcrédits pour les agriculteurs, le suivi et start-up de 400 AGR.

Aussi, le projet a, à travers ses activités de développement de micro-entrepreneuriat, assure la formation professionnelle (plombier, menuisier métallique et développement de microentreprises de services/artisanat/agryfood), la mise à disposition de kits et le placement professionnel (plombiers et menuisier métalliques), l’alphabétisation financière (de base et intermédiaire), la mise en place de fonds de dotation et de microcrédits pour les micro-entrepreneurs. Il faut ajouter à cela le tutorat axé sur la diaspora pour les investissements locaux, Création d’un database de données pour le match demande/offre d’investissement pour favoriser les investissements au Mali.

La rencontre a été enrichie par un sketch sur les dangers de la migration irrégulière et la visite des stands.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

 

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