Une nouvelle épreuve frappe durement le collectif de l'Appel du 20 février pour sauver le Mali dans sa lutte pour restaurer l'ordre constitutionnel. À peine remis de la crise des résultats du vote sur la nouvelle constitution, le collectif a également été témoin, le mardi 29 août dernier, des décisions disciplinaires prises par le Conseil Supérieur de la Magistrature à l'encontre de son coordinateur, Mohamed Chérif Koné.
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Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali : De la lutte au désespoir

Une nouvelle épreuve frappe durement le collectif de l’Appel du 20 février pour sauver le Mali dans sa lutte pour restaurer l’ordre constitutionnel. À peine remis de la crise des résultats du vote sur la nouvelle constitution, le collectif a également été témoin, le mardi 29 août dernier, des décisions disciplinaires prises par le Conseil Supérieur de la Magistrature à l’encontre de son coordinateur, Mohamed Chérif Koné.

La décision de destituer Monsieur Mohamed Chérif Koné de sa position de magistrat a été prise le mardi 29 août 2023 à la suite d’une réunion disciplinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature.

Le Conseil Supérieur de la Magistrature a annoncé le mardi 29 août dernier la radiation de Mohamed Chérif Koné, magistrat et président de l’association malienne des procureurs et poursuivants, également coordinateur national du mouvement politique de l’Appel du 20 février pour sauver le Mali, en raison de ses activités contraires aux normes des magistrats. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion disciplinaire spécialement convoquée pour cette occasion.

Lors d’une conférence tenue au début du mois d’août, le coordinateur du mouvement n’a pas mâché ses mots en dénonçant les « dérives » des autorités de la transition. Selon le coordinateur Cheick Mohamed Chérif Koné, ces autorités ont pour mandat de « rétablir l’ordre constitutionnel et non de nous engager dans une guerre », a-t-il souligné. Évoquant le passage à la quatrième république avec la nouvelle constitution du Mali, le magistrat et coordinateur de l’Appel du 20 février, Cheick Mohamed Chérif Koné.

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Il est à rappeler que c’était le samedi 5 août 2023 que les membres du mouvement de l’Appel du 20 février pour sauver le Mali se sont réunis à leur siège situé à l’ACI 2000 pour une conférence de presse. Le sujet abordé portait sur les actualités nationales et internationales du pays. Lors de cette prise de parole, certains responsables du mouvement ont exprimé leur sévérité quant à la situation désastreuse du pays.

Dramane Diarra, magistrat et président de l’Alliance des Générations Démocratiques du Mali (AGDM), rapporteur général de l’Appel du 20 février, a vivement critiqué les actions de la transition à l’issue de cette conférence. Il a expliqué que le problème du Mali ne repose pas sur les lois, mais plutôt sur les personnes. Selon lui : « Ces gouvernants ne se soucient aucunement des préoccupations majeures du peuple ».

Tous les intervenants du mouvement ont exprimé des critiques envers les autorités de la transition, soulignant qu’elles feraient mieux de se concentrer sur les priorités du Mali et de s’engager dans la mise en œuvre des lois en vigueur. Ils ont insisté sur la nécessité de veiller à l’application inconditionnelle de la constitution de la république sur chaque citoyen malien. Ces déclarations pourraient être à l’origine de la convocation de M. Koné devant ses pairs pour examen de son cas.

Malgré les accusations qui pèsent sur lui, M. Koné et son avocat, Me Kassoum Tapo, ont dénoncé des irrégularités et des violations, tant dans la procédure que dans la composition des membres de la commission d’enquête et du conseil disciplinaire. Ils ont même évoqué un conflit d’intérêts et un règlement de compte, étant donné que le procureur général de la cour suprême aurait des différends avec Me Koné, son ancien avocat général, qui a vivement et régulièrement critiqué ses actions, notamment dans l’affaire et la mort de Soumeylou Boubèye Maïga.

De plus, Dramane Diarra, ancien procureur de la Commune IV, serait également menacé de radiation. Tous deux étaient membres du rassemblement « Appel du 20 février », qui avait appelé au vote « Non » contre la révision de la Constitution.

Oumar Sawadogo

L’Observatoire

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