De nouvelles mesures pour renforcer l’Accord pour la Paix et la Réconciliation (APR) au Mali via la Commission nationale d’Intégration. Un projet de décret visant à corriger les insuffisances décelées dans le fonctionnement de ladite voit le jour.
Dans un effort continu pour résoudre la crise persistante qui sévit au Mali depuis 2012, le Conseil des Ministres a adopté, lors de sa séance du mercredi 13 décembre 2023, un projet de décret visant à améliorer le fonctionnement de la Commission nationale d’Intégration, une entité clé dans la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation (APR).
Selon le rapport du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le colonel Ismaël Wagué, ce projet de décret vient modifier le Décret n°2023-0243/PT-RM du 14 avril 2023, qui avait initialement établi la création, l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Commission nationale d’Intégration.
L’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger et signé avec les Mouvements armés les 15 mai et 20 juin 2015, a pour objectif de mettre fin à la crise en cours en facilitant le désarmement, la démobilisation, la réinsertion, et l’intégration des combattants des groupes armés dans la société malienne.
La création de la Commission nationale d’Intégration, initialement établie en avril 2023, reflète l’engagement du gouvernement malien à mettre en œuvre de manière efficace les mécanismes prévus dans l’APR. Cependant, des insuffisances ont été identifiées dans son fonctionnement, d’où la nécessité de ce nouveau projet de décret.
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Ce dernier vise à corriger ces lacunes et à renforcer les capacités opérationnelles de la Commission nationale d’Intégration. Les détails spécifiques des modifications apportées seront rendus publics une fois le décret officiellement promulgué.
Les observateurs soulignent l’importance de ces ajustements dans un contexte où la stabilité et la réconciliation nationale demeurent des priorités cruciales. La résolution des défis liés au désarmement, à la démobilisation, à la réinsertion et à l’intégration des anciens combattants est essentielle pour garantir une paix durable et restaurer la cohésion au Mali.
Le gouvernement, par le biais de la Commission nationale d’Intégration, réaffirme ainsi son engagement envers la mise en œuvre réussie de l’APR et cherche à renforcer la confiance de la population dans le processus de paix en cours.
Il reste à voir comment ces ajustements auront un impact sur le terrain et si cela contribuera à accélérer le processus de désarmement-démobilisation-réinsertion et d’intégration, des étapes cruciales pour la stabilisation et la reconstruction du Mali. La vigilance de la communauté internationale et des acteurs nationaux sera certainement de mise pour évaluer l’efficacité de ces nouvelles mesures dans la réalisation des objectifs ambitieux de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali.
Cyril ADOHOUN
L’Observatoire