Ayant constaté le départ définitif de la Force française de Barkhane du Mali, le pouvoir de Bamako fixe trois (3) conditions obéissant aux principes guidant l’action publique au Mali, définis par le Président de la Transition, Chef de l’État, le Colonel Assimi Goïta, pour coopérer avec le Mali contre le terrorisme.
Le gouvernement de la Transition l’a fait savoir ce vendredi 19 aout via son communiqué N°037 constatant le départ définitif de la Force française de Barkhane du territoire malien, depuis le 15 août 2022.
Selon le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga, c’est la France qui « a décidé unilatéralement, le 10 juin 2021 de retirer la force Barkhane du Mali en adoptant un calendrier, sans concertation avec les Autorités maliennes auxquelles elle était liée par des Accords de défense ». Ainsi, eu égard à la gravité de cet agissement, les Autorités maliennes ont exigé de la France, le 18 février 2022, de retirer ladite force << sans délai ».
Pour le Gouvernement de la Transition qui a pris acte de ce retrait définitif de la Force Barkhane, la montée en puissance des vaillantes Forces Armées Maliennes (FAMa), permettrait d’engranger plus de succès contre les groupes terroristes. « La sécurité des populations, promet le ministre Maïga, sera considérablement améliorée et les biens ne faibliront point ».
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Cependant, « la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel est une conséquence immédiate de l’intervention de la France et ses alliés en Libye », regrette le Gouvernement malien qui a rendu un « vibrant hommage aux victimes maliennes et étrangères de l’insécurité imposée aux Maliens ». « La lutte contre le terrorisme est une responsabilité collective impliquant tous les Etats », rappelle le ministre Maïga.
Principes de nouvelle coopération
Certes, le Gouvernement de la Transition a réitéré « sa disponibilité à coopérer avec tous les Etats du monde en vue de juguler la menace terroriste », mais fixe les conditions selon lesquelles cette relation s’inscrive dans le cadre des 3 principes guidant l’action publique au Mali, définis par SE le Président de la Transition, Colonel Assimi GOITA, à savoir « le respect de la souveraineté du Mali », « le respect des choix stratégiques opérés par le Mali » et « la défense des intérêts du Peuple malien dans les décisions prises ».
Cyril Roc DACK/ Icimali.com