Assimi Goïta- Malik Diaw- autres putschistes maliens
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Deux ans après le coup d’État : La démocratie mise au placard

Cela fait deux ans que notre pays est sous régime de transition en lieu et place d’un régime démocratiquement élu. Le coup d’Etat militaire survenu le 18 août 2020 contre feu président Ibrahim Boubacar Keita a surpris tous les démocrates convaincus. Deux ans après, les ambitions exprimées aux premières heures du putsch sont-elles au rendez-vous ?  Que pensent les Maliens ?

Objectivement, de l’état dans lequel l’ex CNSP a pris le pouvoir en août 2020 à aujourd’hui, il n’y pas de grande différence. Pour la simple raison que les attaques contre les forces armées maliennes et les populations civiles se poursuivent malheureusement.

Les partisans de la transition diront que des avancées notoires ont été enregistrées sous le leadership du président Assimi Goita. Ils justifieront leurs arguments par la montée en puissance des forces armées maliennes grâce à l’acquisition de plusieurs équipements militaires et aériens. Cependant, force est de reconnaitre que, malgré tout, la paix tant souhaitée par les Maliens n’est toujours pas au rendez-vous.

Faut-il rappeler que les partisans du M5-RFP à l’origine du soulèvement populaire en 2020 avaient reproché au pouvoir d’IBK son incapacité à lutter contre les forces du mal et sa mauvaise gestion de la situation sécuritaire au centre du pays. Difficile de voir une nette amélioration à ce niveau.

Toutefois, certains citoyens estiment que beaucoup a été fait. Et que la situation sécuritaire a connu une certaine évolution dans quelques localités du pays.

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«Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, la majorité des Maliens peut dire aujourd’hui que ça commence à aller. On est parvenu à récupérer plusieurs parties de notre territoire qui échappaient à notre contrôle. Hormis Kidal, les autres régions sont sous notre contrôle grâce à l’intervention des militaires », souligne Oumar Kolo, enseignant à l’école de la Cathédrale de Bamako.

L’autre aspect qui réjouit cet étudiant en communication à Djelibougou, Oumar Traoré,   c’est l’amélioration de condition de travail, en termes de matériels, des militaires.

« Aujourd’hui, on constate que notre armée a plus d’équipements qu’avant.  Sur le plan administratif, il y a des réformes politiques et institutionnelles qui sont en cours. Tout cela est à saluer », poursuit-il.

Somme toute, après deux ans de transition, les attentes des Maliens restent entières. C’est sur le terrain de la résolution définitive des problèmes du pays que les autorités de la transition sont attendues de pieds fermes.

Ousmane Morba

L’Observatoire

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