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Assainissement de la ville de Bamako : Ozone- Mali, l’irremplaçable ?

Suite aux arrêts de travail de la société Ozone-Mali, force est de constater quelques semaines après que  la ville des trois(3) Caïmans est asphyxiée par des tas d’ordures ménagères y compris le sable. Cette situation, si rien n’est fait, risque de contribuer fortement à la dégradation des routes et au relèvement des taux d’accident de la circulation.

Dans l’objectif d’entretenir l’environnement et la santé publique de la population du Mali, plus particulièrement à Bamako, la mairie du district a fait recours à l’entreprise marocaine(le groupe Ozone) en février 2015, chose qui était saluée par tous au début. Jugée opportune à ses débuts, quelques mois plus tard, la société ne parvenait plus à assurer sa part du contrat à savoir (rendre Bamako coquette). Après six (6) ans de mise en œuvre, le contrat de propreté signé entre la mairie centrale de Bamako et l’entreprise Marocaine Ozone peine à atteindre son objectif de faire de Bamako une ville assainie et convoitée dans la sous-région.

Alors que les deux parties signataires (la mairie du district et le groupe Ozone) s’accusent mutuellement pour non-respect des clauses du contrat signé en prélude  du lancement des activités de la société Ozone au Mali, les agents de la société d’Ozone réclament aussi leurs arriérés de plusieurs mois.  Avec la mine serrée, ils réclamaient trois mois de salaires impayés.

Selon les agents ils n’ont rien à voir avec ce problème qui implique le Gouvernement du Mali avec le groupe Ozone. « Nous avons respecté notre part du contrat, on sortait chaque jour vers 04 heure 30 voire 05 heure du matin pour rendre cette ville propre, on n’est pas responsable », a martelé un agent d’Ozone-Mali lors d’un sit-in à la mairie du district de Bamako le 19 avril dernier. Il ajoute que : « Nous sommes sans salaires depuis trois mois alors que nous travaillons dans des conditions très difficiles ».

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Lors d’un entretien en marge de sa visite au Mali en décembre dernier, le PDG du  groupe Ozone Aziz El Badraoui rejette à son tour la faute à l’État malien qui serait incapable d’honorer ses engagements. L’entreprise réclamait une somme de plus de 23,8 milliards de FCFA au gouvernement.

Présentement, la ville des trois caïmans vit un sérieux calvaire dans le domaine de l’assainissement, avec son corollaire  de problème de dépôt et de transit d’ordures, l’arrêt de balayage des voies publiques. On constate aujourd’hui un désert de sable de la montée du 3ème  pont allant vers Missabougou au viaduc de Yirimadjo jusqu’au monument de la tour d’Afrique. De même de Niamana au Viaduc.

Pour Moussa Dicko, motocycliste : « On ne peut plus dévier quelqu’un sur le 3ème  pont au risque de se faire tirer par le sable, le sable sur le passage des motocyclistes est un véritable danger »

Par ailleurs la mairie centrale du district n’est pas restée immobile face à cette situation qui affecte la propreté de Bamako. Constatant l’état des quartiers de la capitale dû à l’arrêt de travail de la société Ozone-Mali, la mairie a envisagé d’autres solutions. A cet égard la réhabilitation de la Voirie de Bamako est apparue comme une solution pertinente et durable. C’est ainsi que l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales a été interpelée. L’ANICT a doté  la mairie du district en équipements d’assainissement  la ville de Bamako le vendredi 14 octobre dernier. Ces équipements qui devraient entrer en service depuis le jour de l’acquisition n’ont toujours pas changé grand-chose sur l’assainissement de ville des trois caïmans.

Oumar Sawadogo

Le Soft

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