Le maire de la commune de Zanga, Ali Dolo, joint par nos soins, avance un bilan de 102 morts, de nombreux animaux abattus et des maisons incendiées, le gouverneur et les services sanitaires régionaux ont dévoilé un autre chiffre à la baisse de 35 morts et de nombreux dégâts matériels
C’est avec une grande stupeur que l’opinion nationale a appris l’horreur qui s’est abattue sur le village de Sobame-Da, dans la Commune de Sangha (région de Mopti), dans la nuit du dimanche au lundi.
Si le maire de la commune de Zanga, Ali Dolo joint par nos soins avance un bilan de 102 morts, de nombreux animaux abattus et des maisons incendiées, le gouverneur et les services sanitaires régionaux ont dévoilé un autre chiffre à la baisse de 35 morts.
Des renforts militaires venus de Mopti sont ont été déployés dans le secteur et mènent un large ratissage pour traquer les auteurs de cet acte odieux et barbare.
Le gouvernement, dans un communiqué présente ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et assure que toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de ce carnage. Le Premier ministre Dr Boubou Cissé à la tête ‘une nombreuse délégation s’est rendue sur les lieux du crime le mardi 11 juin pour constater l’ampleur des dégâts et apporter aux rescapés un soutien moral. Sur place le chef du Gouvernement a prié pour le repos de l’âme des disparus et souhaité prompt rétablissement aux blessés. Il a donné l’assurance que la sécurité et assuré les populations que tout sera entrepris pour traquer, arrêter et punir les coupables.
Rappelons que cette ignoble attaque est malheureusement la suite d’une série d’actes barbares et terroristes dont les plus sinistres (pour ne citer que ces deux cas), ont été perpétrés dans les villages de Koulogon en janvier 2019 faisant 37 morts et à Ogossagou en mars de la même année causant plus de 100 morts et d’importants dégâts matériels.
Ce qui est surtout révoltant, c’est comment les criminels réussissent toujours à perpétrer des massacres sur de paisibles populations et parvenir à disparaitre sans être inquiétés
Nos forces de défense et de sécurité ont certainement besoin de l’appui de nos partenaires étrangers pour assurer la sécurité des populations de cette zone où des événements macabres se déroulent régulièrement depuis le début de l’année. A défaut de nous aider à combattre les terroristes, la Minusma pourrait tout de même nous épauler dans la protection des civils. La protection de la population civile n’est-elle pas inscrite en bonne place dans les missions du contingent onusien ? Les casques bleus ne doivent-ils pas aider à combler les faiblesses de nos forces armées et de sécurité ?
Au lieu de cela elle se contente chaque fois de communiqués pour condamner ces actes de barbarie. Comme ce fut le cas à la suite de l’attaque meurtrière de Sobame-Da. La Minusma a condamné « fermement cet acte d’une barbarie inqualifiable». Estimant que le seuil de l’intolérable est atteint elle a souligné que « le temps d’un sursaut national s’impose ».
« Ce drame nous rappelle également et malheureusement que dans cette spirale de la violence, il n’y a pas les méchants d’un côté et les gentils de l’autre. Tout le monde est responsable », découvre subitement la Minusma. Prétendre qu’une seule communauté est victime de l’insécurité revient à entretenir la spirale de la violence.
Au lieu des communiqués oiseux auxquels elle nous a habitués après chaque événement dramatique, la mission onusienne devrait faire connaître ses propres efforts en termes de déploiement sur le terrain pour assurer la protection des civils. Les auteurs de ces communiqués, semblent ou feignent d’oublier que si l’Etat malien avait les moyens d’assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire, il ne ferait certainement pas appel à une force onusienne.
Le président de la République qui était à Genève en suisse pour une mission d’Etat a écourté on voyage pur entrer au pays. IBK a tenu un discours depuis la Suisse dans lequel il a, une fois de plus, condamné l’attaque et promis de vaincre le terrorisme. Enfin, le président de la République a appelé les Maliens à ne pas faire de l’amalgame.
Seydou Diamoutene
22 Septembre