La circulation sur cette voie qui mène de Missabougou à Dougoulakoro via l’abattoir de Sabalibougou est dense. La voie de l’Office de Périmètre Irrigué de Baguinéda (OPIB) aussi passe par là. Mais, malgré cette densité, l’accès reste difficile. Cela, faute de route digne de ce nom. Les populations écœurées par l’état de la route interpellent Mme le Ministre de l’Equipement et des Infrastructures à se réveiller de son sommeil. Le mot a son pesant d’or au vu de l’état de dégradation de cette voie.
Si les populations de Kati ont mené la guerre contre la dégradation de leurs routes, les populations de Dougoulakoro ne savent plus à quel saint se vouer tant elles manquent de voies de communication dignes de ce nom. Traverser l’axe Missabougou-Dougoulakoro jusqu’à l’OPIB relève du parcours du combattant. Les véhicules de transports collectifs ont presque tous déserté la zone à cause de manque de routes. A l’instant, seuls les tricycles font la ronde entre Missabougou et Dougoulakoro en passant par l’Abattoir de Sabalibougou.
Les poussières sont au rendez-vous en saison sèche et les boues pendant la saison pluvieuse. L’Hôpital du Mali qui se trouve à proximité de la voie n’est pas épargné par les poussières. Le personnel sanitaire n’a cessé d’interpeller les autorités sur le risque que courent le personnel soignant et les malades hospitalisés. Les conséquences de ces poussières qui envahissent les locaux de cet Hôpital ne sont pas à négliger. Aux heures des pointes de déplacement des populations notamment entre 7 heures et 11 heures voire midi et les après-midi aux heures de descente, des poussières épaisses envahissent l’Hôpital. A ces heures, il est quasiment impossible de rester dans la cour. Nous avons donné l’alerte dans ce journal il y a de cela quelques mois. Mais, malgré tout, la situation reste inchangée. Mme le Ministre en charge de l’Equipement et des Infrastructures brille par son indifférence face à ces souffrances des populations. Les trous, boues et poussières ont rendu la vie dure aux passants. Le manque de lampadaires s’ajoute à cet état déplorable. Chose qui a laissé le terreau fertile aux bandits de grands chemins qui s’attaquent aux paisibles citoyens de passage de jour comme de nuit sur cette voie. Les bouchers qui partent abattre leurs animaux en sont les victimes des dégâts collatéraux de cette situation.
Car, on ne peut pas faire une semaine sans qu’on ne parle de cas de bouchers attaqués sur ce tronçon, tant les bandits y opèrent en toute impunité. Face à ces dangers de tout genre, les populations interpellent les autorités en charge de constructions des routes et d’éclairage des voies publiques afin de permettre aux populations de pouvoir circuler en toute tranquillité.
Laisser ces populations à leur triste sort et s’apitoyer sur leur sort en cas de mal, c’est jouer aux sapeurs-pompiers.
C’est pourquoi, les Habitants de Dougoulakoro lancent un cri du cœur à l’endroit de Mme Traoré Seynabou Diop à bitumer cette voie pour le bonheur de tous ceux qui passent par là. Ce bitumage, loin d’être un luxe, fait partie des conditions sécuritaires pour les Habitants des zones traversées. A cause de la forte fréquentation aidant, les bandits armée y ont trouvé matière. Le problème est d’autant fréquent en cette période d’hivernage avec les boues dégagées par les eaux des pluies. Il faut attendre quelques heures pour y rouler à motos après une pluie précipitée et cela pour tout glissement qui pourrait causer des accidents de circulation. La voie est argileuse. Pendant la nuit, c’est encore compliqué d’y circuler, car, il y a faute de lampadaires tout le long de cette voie très fréquentée.
Au vu de toutes ces affres causées par l’état défectueux de celle-ci, les populations ne veulent plus les secours en Sapeurs-pompiers venant des autorités. Au lieu d’attendre que le mal se produise et venir en aide, il vaudra mieux prendre le devant en bitumant et éclairant cette voie. Telles sont les doléances des populations des quartiers périphériques de Dougoulakoro, Sabalibougou Kourani et Baguinéda. Tous les Habitants de ces quartiers y passent par là.
Mme Traoré Seynabou Diop est appelée à écourter la souffrance des populations en bitumant cette voie. Car, il y va de la sécurité des personnes et de leurs biens. L’exemple donné par les jeunes de Kati en est la parfaite illustration du malaise que vivent les Habitants de ces zones. Ils ont empêché bien d’usagers de voyager. Informées, les autorités sont venues en trompe pour calmer les ardeurs avant de prendre l’engagement de lancer le projet de construction de cette route. Chose faite depuis lors.
A ce propos, un Habitant de Dougoulakoro s’exprime en ces termes: «Mme le Ministre de l’Equipement et des Infrastructures brille par son indifférence face aux souffrances des populations. Au lieu de sortir sur le terrain et voir personnellement la réalité du terrain, Mme le Ministre se contente des simples Rapports à elle soumis par ses agents. Or, le bitumage de cette voie n’est pas un luxe, mais plutôt une nécessité vu les souffrances endurées par les populations et même par les malades admis à l’Hôpital du Mali. Le PM est plus que jamais interpellé à revoir le travail de ses Ministres dont la plupart ont oublié leurs missions. Tel est le cas de la Ministre de l’Equipement et des Infrastructures ».
Comme on le voit, la liste des accusateurs de Mme le Ministre de l’Equipement et des Infrastructures se prolongent s’allonge au et à mesure que l’état de nos routes se dégrade. Au lieu de trouver la solution au problème, les Chefs de services compétents du Département de tutelle se vadrouillent dans la nature.
Ambaba DE DISSONGO
Source: L’Observatoire