Ce lundi 13 janvier 2020 est ouverte au Centre International de Conférences de Bamako, la 6ème session ministérielle couplée à la 12ème réunion des experts de l’Initiative d’Accra, par le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général de Division Salif TRAORÉ. |
La rencontre des experts de l’initiative d’Accra à Bamako permettra aux différents ministres de la Sécurité de peaufiner des stratégies afin de prévenir la propagation de l’extrémisme violent à partir du Sahel et de lutter efficacement contre la criminalité transnationale organisée en zones frontalières.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général de division Salif Traoré a reçu ses homologues du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger et du Togo dans le cadre de la 6e session des ministres couplée à la 12e rencontre des experts de l’Initiative d’Accra. La rencontre démarrée ce 13 janvier 2020 au CICB s’étendra jusqu’au 15 janvier.
L’Initiative d’Accra vise à prévenir la propagation de l’extrémisme violent à partir du Sahel et à lutter contre la criminalité transnationale organisée en zones frontalières. Cette année, le Mali et le Niger ont été admis en tant qu’observateurs, compte tenu de leur proximité avec les États côtiers et de leur expérience en matière de lutte contre l’extrémisme violent. Autofinancée, l’initiative est indépendante vis-à-vis de l’extérieur.
L’initiative d’Accra est un mécanisme de sécurité coopératif et collaboratif qui repose sur trois axes : le partage d’informations et de renseignements, la formation du personnel de sécurité et de renseignement, et la conduite d’opérations militaires conjointes transfrontalières.
En termes de coordination, chaque trimestre, la rencontre des ministres de la sécurité est précédée d’une réunion technique des responsables en charge de la sécurité et des renseignements.
Elle présente plusieurs avantages. Primo, elle ne repose pas sur une structure administrative lourde, mais s’appuie au plan opérationnel sur des points focaux présents dans chaque pays membre et un coordinateur central au sein du secrétariat de la sécurité nationale du Ghana. Cette approche réduit les lenteurs administratives et facilite la communication et la collaboration entre les membres.
Secundo, malgré leurs ressources limitées, ce sont les États membres qui financent l’initiative afin d’en assurer l’appropriation et éviter toute dépendance au financement extérieur. Cela permet de doter l’Initiative de l’engagement politique nécessaire à son succès et donne aux pays membres la marge de manœuvre essentiel pour déterminer les priorités. Le caractère discontinu des opérations militaires limite leur impact sur les activités des groupes terroristes.
Tertio, cette initiative favorise le partage d’informations et de renseignements et améliore la coopération entre les États pour prévenir l’extrémisme violent.
Selon les parties prenantes impliquées, les réunions périodiques des responsables des services de renseignement et de la sécurité ont considérablement contribué à renforcer la confiance entre les pays, dans un contexte où certains se méfiaient de leurs homologues. Par exemple, la Côte d’Ivoire et le Togo ont parfois soupçonné le Ghana d’héberger des dissidents politiques.
La rencontre de Bamako permettra aux différents ministres de la Sécurité de peaufiner des stratégies afin de prévenir la propagation de l’extrémisme violent à partir du Sahel et à lutter contre la criminalité transnationale organisée en zones frontalières.
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