Devant le phénomène du grand banditisme et son corolaire de victimes, la police malienne a décidé de sévir en menant plusieurs actions dont le but est de garantir la quiétude des populations, en particulier à Bamako.
Avec les attaques enregistrées ces dernières semaines dans la capitale du Mali, une forme de psychose s’est emparée des Bamakois. Zoumana Traoré commerçant détaillant à Sogoniko, garde encore en mémoire les récents braquages. `Tout récemment un commerçant des halles de Bamako a été tué à son domicile pour de l’argent`.
Habitant du quartier populaire Magnambougou situé en commune VI, Mohamed Lamine Touré estime que la recrudescence de l’insécurité dans la capitale a pour fondement l’augmentation de la consommation des stupéfiants. `Je pense que le problème est surtout lié à l’augmentation de consommation d’alcool et de drogues`.
Selon Moussa Ag Infahi, Directeur général de la police, l’usage de ces substances illicites contribue en grande partie à la situation galopante d’insécurité constatée par les populations dans plusieurs quartiers de Bamako.
« Dans l’analyse que nous faisons de l’insécurité, la consommation de ces stupéfiants influe sur le comportement des gens, c’est pourquoi nous demandons aux chefs de famille de revenir à l’éducation traditionnelle. Quand on regarde la manière dont ces crimes sont commis et un homme qui tranche la gorge d’un autre dans un « SOTRAMA ». Cela signifie qu’il ne jouit pas de toutes ses facultés« .
Le Directeur général de la police qui en appelle surtout à la responsabilité des chefs de famille, souligne que les services de son département sont à pied d’œuvre pour juguler le phénomène, en attestent les descentes musclées ces derniers jours dans les nids criminogènes de la capitale.
« Nous avons renforcé les patrouilles motorisées et pédestres en impliquant les unités d’intervention qui sont des unités spéciales« , a précisé Moussa Ag Infahi ».
Expliquant que ces opérations se poursuivront, le DG de la police a insisté sur la franche collaboration de la population pour la réussite des actions en cours.
`C’est un devoir pour chaque citoyen de dénoncer un malfaiteur, un crime ou un délit. Aujourd’hui la ville a grandi et il y a de nouveaux habitants et de nouvelles habitudes, en conséquence, le comportement des gens a changé`, a-t-il déclaré.
Source : MIKADO FM