Ce vendredi 13 Mai 2022 a eu lieu au Monument de l’Indépendance un gigantesque meeting de soutien du mouvement « Opération Espoir Tous FAMa » pour « saluer et soutenir les opérations des FAMa contre les terroristes ».
Après un moment de répit, les soutiens des Forces Armées Maliennes (FAMa) ont renoué avec les manifestations à la place de l’indépendance de Bamako. Le meeting a mobilisé des centaines de personnes pour soutenir les forces armées malienne (FAMA) dans leurs missions régaliennes la lutte contre le terrorisme.
Au milieu des bruits de vuvuzelas, les pancartes ont aussi parlé. On pouvait lire entre autres messages : « Nous sommes tous FAMa », « Nous soutenons fièrement la montée en puissance des FAMa », « Macron, à quoi ont servi tes drones ? », « La Russie pour la souveraineté de l’Afrique », « Vive la paix, vive la transition ».
« Vive les sauveurs de l’Afrique, soutenons la Transition, on reconnait ses vrais amis durant les moments difficiles », peut-on aussi lire singulièrement sur une autre pancarte. Ceci, pour louer la ‘’franchise’’ des coopérations de certaines puissances comme la Russie, la Chine au Mali, au détriment d’un France devenue persona non grata pour son manque de franchise dans la lutte contre le terrorisme au Mali.
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Pour les plus radicaux, les élections présidentielles pour le retour à l’ordre constitutionnel, tel que réclamé par la CEDEAO et la communauté internationale, ne devraient pas être la préoccupation première des autorités de la Transition. « Assimi Goïta, il n’y aura pas d’élection au Mali », a véhiculé un manifestant sur sa pancarte.
Cette énième manifestation s’est déroulée dans un contexte de bras de fer entre le Mali et la CEDEAO. Alors que cette dernière campe sur une nouvelle transition de 12 à 16 mois, les autorités de la Transition fixé une durée de 24 mois après d’énormes concessions. Le dialogue se poursuit avec l’organisation sous-régionale via la facilitation du N°1 togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, connu pour sa proximité avec Bamako.
L’embargo de la CEDEAO et les sanctions économiques et financières de l’UEMOA contre le Mali battent de plein fouet les populations, la vie devenant de plus en plus chère. Toutefois, les efforts des autorités pour amortir les coups sont non négligeables, soutenus par la résilience du peuple malien.
Cyril Roc DACK – Icimali.com