Le non-renouvellement des organes a eu des conséquences négatives sur le fonctionnement de la Chambre des Mines. Dans le cadre de consultations récentes, il est apparu que les conditions nécessaires à la tenue d'élections sereines et crédibles ne pouvaient pas être garanties tant que le bureau actuel demeurait en place.
Actualité UNE

Chambre des Mines du Mali : Abdoulaye Pona défenestré, un Collège transitoire mis en place

Lors du Conseil des Ministres du vendredi 3 janvier 2025, le ministre des Mines, Pr Amadou Kéita, a annoncé la dissolution des organes de la Chambre des Mines du Mali, précédemment dirigés par Abdoulaye Pona. En remplacement, un Collège transitoire sera institué pour assurer la gestion de cette organisation consulaire jusqu’à l’organisation de nouvelles élections.

La Chambre des Mines du Mali est une organisation consulaire créée par l’Ordonnance n°2018-021/P-RM du 8 août 2018. Sa mission est de représenter les acteurs du secteur minier, qu’ils soient des personnes physiques ou morales, et de structurer les différentes branches professionnelles liées à cette activité cruciale pour l’économie malienne.

La première élection consulaire, tenue en 2010, a conduit à la mise en place d’un bureau national composé de sept membres, dirigé par Abdoulaye Pona, pour un mandat de cinq ans. Cependant, après l’expiration de ce mandat en 2016, des difficultés liées à l’insuffisance des textes réglementaires ont entravé le renouvellement des organes.

Face à ces blocages, le ministre des Mines de l’époque a prolongé le mandat des organes par l’Arrêté n°2016-0445/MM-SG du 15 mars 2016, conformément à l’article 44 du Décret n°2016-112/P-RM du 2 mars 2016. Cependant, cette prorogation n’a pas permis de résoudre les problèmes structurels. Un audit institutionnel mené la même année a d’ailleurs mis en exergue la nécessité de restructurer la Chambre des Mines pour qu’elle devienne une institution représentative, légitime et efficace.

L’URD en quête d’unité et de renouveau politique

 

Le non-renouvellement des organes a eu des conséquences négatives sur le fonctionnement de la Chambre des Mines. Dans le cadre de consultations récentes, il est apparu que les conditions nécessaires à la tenue d’élections sereines et crédibles ne pouvaient pas être garanties tant que le bureau actuel demeurait en place.

Conformément aux dispositions de l’ordonnance de 2018, la dissolution des organes peut être prononcée en cas de non-tenue des élections ou de violation des règles. Le décret pris en Conseil des Ministres permet ainsi de remplacer les organes existants par un Collège transitoire.

Missions du Collège transitoire

Le Collège transitoire aura pour principale mission de gérer les affaires courantes de la Chambre des Mines tout en préparant les élections futures. Ce dispositif transitoire vise à garantir une meilleure organisation et une plus grande crédibilité des prochaines élections, tout en s’assurant que les activités essentielles du secteur minier soient maintenues.

Avec cette décision, le gouvernement entend renforcer la gouvernance de la Chambre des Mines et en faire un véritable partenaire dans la mise en œuvre des politiques minières du pays.

Cyril Roc DACK/Icimali.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *