La semaine dernière, une liste de plus de quarante personnalités visées par des sanctions pour des faits supposés de corruption et de violations des droits de l’Homme a été publiée par le Trésor américain. Sur cette liste, figure le nom du Malien Karim Keïta, ancien député et fils du défunt ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Mais pour Karim Keïta qui est actuellement en exil et sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par son pays en 2021, il ne s’agit ni plus, ni mois que d’« un lynchage sans raison avérée, au détriment du doute, de l’objectivité que commanderait toute démarche impartiale…», sur son compte twitter.
Confiant de son innocence qu’il clame hautement, par sa propre expression, Karim Keïta rappelle que s’il s’était astreint au silence depuis les événements d’août 2020 c’est pour ne pas, à la fois être dérangeant vis-à-vis de son pays hôte et gêner la bonne marche de la transition de son pays. Jusqu’à ce jour où il verra son nom cité par le Trésor américain.
Dans sa réaction, l’ancien député de la commune III du District de Bamako se dit d’abord surpris de la décision rendue publique par le Trésor américain et la conférence de presse de l’ambassade des Etats-Unis à Bamako, qui m’incrimine à tort à son tour.
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« Je suis mis en cause dans des procédures à finalités politiques évidentes, de présumé innocent, se défend Karim, qui ajoute. Je suis transformé en coupable et lynché virtuellement sans autre procès que celui colporté par la clameur des médias instrumentalisés ».
Outre la surprise, Karim tient également à réaffirmer son innocence par rapport aux faits dont il est question, auxquels il se dit étranger et dont il récuse l’existence même en ce qui le concerne.
De même, le fils de l’ancien président qui n’a visiblement plus le choix que de parler, dénonce pour une première fois, ce qu’il appelle « nouveau un lynchage sans raison avérée, au détriment du doute, de l’objectivité que commanderait toute démarche impartiale… ». Cela, avant de réaffirmer son innocence.
Faisant montre de sérénité dans son écrit, Karim dit demeurer également confiant en ce que des mécanismes internes au système américain existent, tout en se réservant le droit et le devoir d’y faire recours en Mais, « en attendant, je voudrais que dans le doute, on admette que je puisse être innocent jusqu’à ce que la preuve contraire soit apportée, me faisant bénéficier ainsi d’une présomption reconnue à tout être humain, par toute personne animée d’un minimum de bonne foi, », souhaite l’ancien président de la commission Défense de l’Assemblée nationale.
Mamoutou Zan Diarra
L’Observatoire