La session ordinaire d’octobre du Conseil National de la Transition (CNT) a permis « d’examiner une quarantaine de projets et de propositions de loi intéressant divers segments de la vie nationale »
Cette session qui a duré 75 jours a pris fin ce lundi dernier. Dans son discours de clôture, le président de l’organe législative a indiqué qu’une quarantaine de projets et de propositions de loi intéressant divers segments de la vie nationale a été examinée. Colonel Malick Diaw a mis le un accent particulier sur le budget 2023 auquel les membres ont donné leur quitus.
« Le budget 2023 devra permettre à l’Etat malien de poursuivre aisément le processus de Transition, d’intensifier ses actions de défense nationale, de sécurisation des personnes et de leurs biens, de Réconciliation Nationale et de développement », a souligné colonel Malick Diaw.
En effet, dans le cadre de ladite Session, une séance plénière s’est tenue le jeudi 1er décembre 2022, consacrée au projet de loi portant loi de Finances pour l’exercice 2023. Les prévisions budgétaires, inscrites au projet de loi adopté en Conseil des Ministres en sa séance du 21 Septembre 2022, « sont établis sur la base d’un objectif de croissance économique de 5,1% contre 3,7% attendu en 2022. L’inflation mesurée par la moyenne annuelle de l’indice des prix à la consommation est projetée à 2,5% en 2023 contre 6% en 2022. »
Ainsi, le budget d’Etat 2023 est arrêté à la somme de 2 199, 908 milliards de FCFA et en dépenses à 2 895, 803 milliards de FCFA.
Toutefois, ce budget d’Etat 2023 présente un déficit budgétaire global de 695, 998 milliards de FCFA contre 598 milliards de FCFA dans la loi rectifiée de 2022 soit une augmentation de 4,73%.
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Pour l’exercice 2023, indique le département de l’Economie et des Finances, la politique budgétaire viserait à maintenir un solde budgétaire global compatible avec la viabilité de la dette publique. Le solde budgétaire global (dons inclus) serait orienté à la baisse après s’être détérioré depuis 2020, suite l’apparition de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Toutes fois les recettes fiscales nettes augmenteront de 1,3 points de pourcentage du PIB par rapport à la loi de Finances rectifiée 2022 pour s’établir à 15,1%.
Les dons devraient baisser de 0,1 point de pourcentage par rapport 2022 pour s’établir à 0,7% du PIB en 2023.
En ce qui concerne les dépenses totales et prêts nets, elles augmenteront 1,0 point de pourcentage sur 2022 pour s’établir à 27,6% du PIB en 2023. Les dépenses courantes représenteraient 16,4% du PIB et les dépenses en capital s’élèveraient à 5,2% du PIB en 2023.
Ainsi, le déficit budgétaire (dons inclus) diminuerait de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 5,0% en 2023 contre 5,2% dans la loi de Finances Rectificative 2022.
Les Orientations budgétaires visent la poursuite des réformes engagées en matière de bonne gestion des Finances Publiques, conformément aux priorités édictées par le Gouvernement de Transition. Il s’agira de réduire le train de vie de l’état et de poursuivre les efforts d’amélioration de la gestion des Finances publiques.
Recommandations
A la suite de l’analyse du projet de loi portant loi de Finances pour l’exercice 2023, la Commission des Finances, de l’Economie, du Plan, de la Promotion du Secteur Privé, des Industries et des Mines a recommandé au Gouvernement d’accélérer la mise en œuvre des mesures d’accompagnement pour la réalisation des objectifs de recettes 2023 et l’interconnexion entre la Direction Générale du Budget (DGB) et les entrepôts du Mali à l’extérieur.
Faut-il le rappeler, le projet de loi portant loi de Finances pour l’exercice 2023 permettra de financer 137 programmes et 3 dotations.
Issa TANGARA/ Icimali.com