Réputé cerveau incontournable pour son rôle dans le coup d’Etat du 18 Août 2020, Colonel Malick Diaw devient depuis quelques temps la cible de certains. Car pressenti président du Conseil National de la Transition (CNT), l’organe habilité à légiférer.Par Icimali.com Parmi les cerveaux du coup d’Etat, Colonel Diaw est le seul à ne pas encore occuper une poste officiel sous la transition en cours, malgré son statut du premier vice-président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). A l’heure de la mise en place de cet organe, les supputations vont bon train. L’unique nom qui revient et qui résonne dans les esprits, pour présider aux destinées de l’organe, est le colonel Diaw. La résonnance de ce nom inquiète certains, surtout dans les milieux politiques, qui estiment que la présidence de cet organe devra leur revenir de droit. « Le bruit qui court actuellement est relatif aux partages des postes et non au travail que doit mener le CNT. Je suis d’accord avec les modalités, ceux qui contestent sont les politiciens chercheurs de postes », a indexé récemment Issa Kaou Djim. Voir Col Malick Diaw occuper ce fauteuil est signe d’affronts et d’humiliations, à outrance. Pourtant, cette responsabilité cadre avec la fonction militaire. Col Malick Diaw est loin d’être un usurpateur, car non seulement une a participé à la « chasse », il a droit au « butin ». La charte de la transition qui, en son article 15, stipule que « le Conseil de la Transition est présidé par une personnalité civile et militaire élue en son sein », l’autorise.
Des politiques aux abois ? La gestion d’un pays ne peut se passer des compétences politiques. Certes. Mais, les Maliens ont marre de leurs hommes politiques au point que la restauration de la confiance semble impossible. Pour la gestion de cette transition, le Malien lambda ne veut point sentir la tête d’un politique. « Tout le monde se retrouve aux militaires à la différence d’un politique à la tête de cette institution », avait soutenu Issa Kaou Djim, coordinateur de la CMAS. Qui renchérit : « Le Politicien est quelqu’un qui ne cherche que le pouvoir. Si certains trouvent qu’ils n’ont pas eu de nombreux postes, je pense que ça relève d’une affaire personnelle. Les mêmes critiques ont été faites lors des nominations du Président, du Premier ministre et des membres du Gouvernement ». Tout comme « le chien aboie, la caravane passe ». Aujourd’hui, le bras de fer est engagé entre les politiques et les autorités transitoires en place. Malick comme ATT ! Voir Colonel Malick Diaw à la tête du CNT ne devra pas trop inquiéter. Le Président feu ATT, alors colonel, avait présidé le Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP) et avait assumé les fonctions de Chef de l’État pendant la transition démocratique de 1991 après le coup d’Etat contre le général feu Moussa Traoré. Ce Comité est l’instance gouvernementale mise en place qui gouverne le Mali du 26 mars 1991 au 8 juin 1992. Après les élections présidentielles de 1992, ATT a cédé le pouvoir au président nouvellement élu, Alpha Oumar Konaré. D’où son surnom de « Soldat de la démocratie ». Si ATT a pu gérer toute une transition en tant que militaire, le colonel Malick Daw peut, lui, du moins diriger un organe de la transition en cours au Mali. Comparaison n’est pas raison. Certes. Mais, Colonel ne sera pas un responsable autocratique. Toutes les décisions du CNT seront prises par la majorité de ses membres alors que les militaires ne disposeront que de 22 voix selon la clé de répartition des postes au sein de l’organe. Ne l’oublions pas, c’est ce haut gradé de l’armée, non moins N°2 du CNSP, qui a pris la bâton de pèlerin pour défendre la feuille de route de la transition auprès de certains Chefs d’Etat de la CEDEAO. Par-delà, le président du CNT sera assisté de vice-présidents qui dirigeront à leur tour les différentes commissions. DACK/Icimali.com Contact : 71679258 Email : icimali.com@gmail.com |