Quelques semaines après la signature de l’historique accord politique entre le Premier ministre et la classe politique dans sa large majorité, ayant conduit à la formation d’un gouvernement de mission, toutes les attentions sont tournées vers la préparation et la réussite de ce qui semble avoir l’adhésion sans réserve de l’ensemble des acteurs politiques : la concertation nationale inclusive. En effet, le titre II de l’accord politique qui lui est consacré plante le décor.
Si tous sont unanimes sur la nécessité du dialogue national inclusif, des inquiétudes surgissent sur un certain nombre de questions, notamment : le format du dialogue, la méthodologie, le contenu du dialogue, (surtout la question de la révision constitutionnelle qui doit, impérativement, figurer sur les TDR du DNI), les résultats attendus des uns et des autres, le caractère souverain ou non du dialogue etc…
Autant donc de questions qui doivent trouver réponses pour réussir l’inclusivité du dialogue, donc la participation de l’ensemble des segments de la société. Réussir cette première étape, est donc un préalable à la participation de bon nombre de formations politiques et d’acteurs de la société civile à la dite concertation.
Dans un article : “les contours d’un dialogue national inclusif pour sortir le Mali de la crise“, le Crapes (Centre de recherche et d’Analyses politiques, économiques et sociales) à paraître dans le journal “le Pays“, vous livre sa réflexion sur ce que doit être ce dialogue de l’espoir.
Aussi, il urge de répondre à certaines questions subsidiaires comme :
– Une concertation nationale de la base au sommet (commune, cercle, région, niveau central) avec le risque sécuritaire et la contrainte de temps ?
– Comment réussir la participation de toutes les couches sociales et professionnelles ainsi que les leaders traditionnels et religieux sans craindre un problème de légitimité ou de représentativité ?
– Comment faire en sorte que cette conférence soit à la hauteur des attentes, qu’elle ne soit pas une n-ième conférence dont les résolutions ne seront pas prises en compte.
Voilà le défi qui attend le peuple malien, le défi qui attend le gouvernement, la première de ses missions.
Nul ne doit être ignoré, ensemble, tâchons de la réussir.
La concertation nationale, c’est dans un mois, il faut aller vite, il faut aller bien.
Contribution/Etienne Fakaba Sissoko