L’ancien 1er questeur de l’Assemblée nationale lors de la législature 2013-2020, Mahamadou Diarrassouba, retrouve les couloirs de l’hémicycle. Nommé au Conseil national de transition (CNT), l’ex-député de Dioila a surpris plus d’un. Est-ce normal ? L’intéressé lui-même justifie sa présence au CNT dans le seul but de contribuer à la sortie de crise. Faut-il le croire ? Difficile puisqu’il fait partie de la crise née du choix du président de l’Assemblée nationale, une des causes de la chute du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, le 18 août 2020. Pendant que le président du RPM, Dr. Bocari Tréta avait jeté son dévolu sur lui pour diriger le Perchoir, le chef de l’Etat, IBK a préféré la carte Moussa Tembiné. Si Diarrassouba faisait profil bas en public, en privé, il n’a pas jamais fait mystère de son mécontentement. Les propos, faits et gestes de ses soutiens en disent long sur sa position. En acceptant de siéger au CNT sans l’aval de son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM), Mamadou Diarrassouba étalait à la face du monde son désaccord et son divorce d’avec ses camarades. Va-t-il continuer à militer au sein du Tisserand ? Il est face à son destin politique et aura difficilement d’arguments pour convaincre sur son choix de figurer unilatéralement dans le CNT. A-t-il trahi ? Le temps nous le dira sûrement. |