Présidant la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation des termes de référence du dialogue politique inclusif, le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, a déclaré que le processus du dialogue créera de l’espace. « Les questions fondamentales ne doivent pas être débattues dans la rue », a-t-il souhaité.
Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Dr Boubou Cissé a présidé, le samedi 14 septembre 2019, l’atelier de validation des termes de référence du dialogue politique inclusif. C’était au Centre international de conférence de Bamako en présence des présidents d’institutions, des membres du Gouvernement, des facilitateurs du dialogue national inclusif, des représentants du corps diplomatique accrédités au Mali, des représentants des partis politiques et des organisations de la société civile.
Après le discours de bienvenue du Maire de la Commune III du District de Bamako, Mme Djire Mariam Diallo, le président du comité national d’organisation, l’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra a remercié tous, représentants des partis politiques et de la société civile, pour avoir contribué à l’organisation de l’atelier.
Le porte-parole des facilitateurs, Mme Aminata Dramane Traore a profité de cette tribune pour inviter tous les Maliens à apporter leurs contributions et à se joindre à eux dans ce qui sera désormais appelé le Dialogue national inclusif.
« Nous avons les moyens culturels de relever ce défis », a dira Mme Traore.
Dans son discours d’ouverture, le Premier Ministre Dr Boubou Cissé dira que le Mali chemine dans la voie du rassemblement pour la réconciliation depuis 2012. Car, l’Accord politique de Gouvernance a prescrit le dialogue, qui « est une demande de l’opposition depuis les élections présidentielles », et est élaboré pour sauver le pays.
« Le dialogue ne sera pas solitaire, c’est l’agora du peuple, ouvert, accueillant, emphatique et surtout réconciliant, qui ne saurait être un exercice solitaire des seuls partis, mouvements et regroupements politiques signataires de l’Accord politique », a insisté le Premier Ministre.
Selon Dr Boubou Cissé, le dialogue concerne chaque Malien, quels que soient son genre, sa religion, son ethnie. Et que sa réussite reposera exclusivement sur la participation de chacun, car la Mère Patrie a besoin de chacun. Et le Chef du Gouvernement de clarifier : « Les facilitateurs travaillent sans relâche, nous exhortons les plus sceptiques à adhérer. Nous devons poursuivre un travail de rassemblement. Le dialogue n’est pas organisé pour distraire le peuple, c’est l’un des rendez-vous du peuple depuis la conférence nationale de 1992, pour donner un nouveau souffle ».
Le Premier Ministre a reconnu que l’Etat doit se moderniser entre autres dans la Justice, l’Education, la Santé, mais aussi offrir un nouveau contrat social.
« Cet atelier est un exercice de catharsis », a souligné Dr Cissé. Qui promet que le processus du dialogue créera de l’espace pour trouver des réponses à la paupérisation croissante des populations maliennes, des opportunités d’emplois, trouver des réponses au changement climatique, renforcer la liberté du culte. D’autant plus que « les questions essentielles ne devraient pas être débattues dans la rues ».
Le PM Dr Boubou Cissé a émis le vœu que de ces assises, « sortiront des Termes de Référence d’un dialogue qui tiennent suffisamment compte des aspirations légitimes de notre pays, qui consacrent un consensus autour du Mali ».
Cyril ADOHOUN
L’Observatoire