ONG JDWS - journée internationale violences faites aux femmes-VBG
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Elimination des violences faites aux femmes mali: L’ONG JDWS  lance 16 jours d’activisme

16 jours d’activisme. L’ONG JDWS s’y est engagé sous le thème : « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! »,  pour l’élimination des violences faites aux femmes dont la journée internationale est célébrée chaque 25 novembre.

Ce thème fait l’écho de l’appel lancé par les acteurs en faveur d’une action mondiale visant à combler les manques de financement et de fourniture des services essentiels aux rescapés des violences pendant la crise de la COVID-19 ainsi que des efforts de prévention et de collecte des données susceptibles d’améliorer des services d’aide vitale aux femmes et aux filles

Selon la fondatrice de l’organisme, Mme Aïda Hamahady, «  la Campagne de 16 jours repose sur des valeurs féminines, les principes des droits de l’homme et la certitude qu’il est possible de vivre dans un monde à l’abri de la violence ».  L’objectif de JDWS est de sensibiliser à la violence basée sur le genre et reconnaître la violence à l’égard des femmes comme une violation des droits humains.

Au Mali, l’ONG JDWS s’est fixé comme but de contribuer à l’épanouissement des femmes sahéliennes à travers une citoyenneté pleine et active pour le bienêtre commun.  « Inscrivant sa démarche dans la lutte contre les violences basées sur le genre, l’ONG JDWS ne pouvait être en marge de ces journées.  C’est une occasion de plus pour nous de dénoncer et de sensibiliser sur ces traitements inhumains que subissent les femmes et les filles », a déclaré la présidente de l’organisme.

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Cette année 2020, la crise mondiale liée au COVID-19  a rendu la situation   des femmes  encore plus difficile, car depuis le début de cette pandémie, il y a une hausse significative des cas de violences alors que l’offre de services à ces pauvres victimes est quasi nulle. « Il devient alors impératif, à tous ceux qui, comme nous, luttent pour cette noble cause de se mobiliser pour faire la promotion des droits des femmes en luttant pour la prévention des VBG », martèle la directrice.

Aux dires de la présidente de JDWS, la promotion et le soutien des initiatives des femmes, l’organisation ou la participation à des activités de renforcement des capacités des femmes par des formations théoriques et pratiques, la Contribution au plaidoyer en faveur de la santé de la femme, la promotion des échanges d’idées et d’expériences entre les groupes cibles et la promotion et l’utilisation des nouvelles technologies pour les femmes sont les fondamentaux pour lesquels l’organisme s’est engagé.

Des actions

Et la directrice d’expliciter : « Dans l’exécution des piliers ci-dessus, on retrouve trois axes suivants : la prévention à travers une communication pour le changement de comportements, l’appui à la prise en charge holistique des VBG surtout psychosocial et réinsertion des survivantes, et la promotion des droits de la femme en s’appuyant parfois du plaidoyer ».

 Dans la mise en œuvre de ces piliers, ajoutera-t-elle, JDWS a réalisé en cette année 2020 des activités de sensibilisation et de communication sur les VBG,  animé à l’occasion de la journée de la fille un panel virtuel impliquant des acteurs dans le domaine des VBG, dont des universitaires et des experts dans différents domaines, pour parler de la condition de la fille au sein des pays du Sahel.

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« Nos efforts sont cependant limités en raison de la faiblesse de l’offre de services surtout dans le domaine de la prise en charge et de la réintégration des victimes dans la vie sociale, en plus d’une législation approximative », regrette la présidente.  Qui a poursuivi : « La situation alarmante des VBG sur le terrain face à la réponse apportée par les acteurs démontre largement l’importance du thème de cette année. Le combat contre les VBG a besoin de fonds et de coordination pour être plus efficace en vue de pourvoir la demande si forte en termes service de qualité ».

Perspectives

Pour l’année 2021, JDWS compte rendre opérationnel ces six antennes pays à travers des activités allant dans le sens de la prévention, la promotion des droits de la femme et la plaidoirie. Pour la prise en charge, des appuis seront fournis à un nombre restreint de victimes, du fait de la complexité des charges qu’elles impliquent.

L’ONG JDWS recommande entre autres la mise en synergie des actions des ONG et autres acteurs impliqués dans la lutte contre  les violences , l’harmonisation des outils et mécanismes d’intervention, la mise en place d’une base de données à jour des actions contre les violences basées sur  le genre et de  mécanismes  de  prévention,   de  prise  de  charge  et  de  soutien, coordonnés,  et la formation des agents de santé, des personnels de sécurité   dans le domaine  de  l’accueil  et  des  conseils  aux  victimes  de  VBG.

Pour y parvenir, la directrice estime qu’il est nécessaire pour JDWS et ses partenaires « de promouvoir  des  programmes  favorisant  une  meilleure  collaboration  entre  tous  les acteurs  notamment, les institutions nationales et internationales, les  organisations  de  la  société  civile  et  les  pouvoirs  publics  dont les  collectivités  locales ».  Cette collaboration, aux dires de premier responsable de JDWS, doit être fondée sur une méthodologie  de recherche  et  d’action  participative  et  inclusive,  permettant  de  mettre  en  évidence des  outils  à  la  portée  des  populations, particulièrement  pour les  femmes,  les  filles,  et surtout celles  vivant  avec  un  handicap.

Cyril Adohoun

Source : L’Observatoire

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