Les syndicats de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, représentés par la Coordination des syndicats de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP et SECMA), sont en conflit ouvert avec le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Pr. Amadou Keita.
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Enseignement supérieur et recherche scientifique : Syndicats et ministre à couteaux tirés

Les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, représentés par la Coordination des syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP et SECMA), sont en conflit ouvert avec le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Pr. Amadou Keita. Au cœur de cette déconvenue se trouve la question des retenues sur salaire pour des faits de grève.

Dans une lettre conjointe adressée au ministre, Dr Alou Diarra du CEN-SNESUP et le Dr Yamalou Dolo du BEN-SECMA, font référence à la lettre du ministère, datée du 15 mai 2023, qui évoque les retenues sur le salaire du mois de juin en raison des mouvements de grève. Cependant, les syndicats contestent cette classification en soulignant qu’ils ne sont pas en grève, mais plutôt en arrêt de travail.

Les syndicats soulignent également l’omission de l’article 3 de la Loi N° 87-47/AN-RM du 10 août 1987, concernant l’exercice du droit de grève dans les services publics, dans la lettre du ministre. L’article 3 stipule que les différends doivent obligatoirement faire l’objet de négociations entre les parties concernées, avec la possibilité de recourir à une commission de conciliation. Les syndicats accusent le ministre de ne pas avoir ouvert de négociations depuis le début des mouvements de grève, il y a près de quatre mois et de faire preuve de mépris face à leurs revendications.

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Concernant la légalité de la situation, les syndicats rappellent l’article 2 de la même loi, qui stipule que  »l’usage du droit de grève doit être précédé d’un préavis émanant de l’organisation syndicale la plus représentative dans la catégorie professionnelle ou le service concerné ». Les syndicats affirment être l’organisation syndicale la plus représentative au niveau national dans l’enseignement supérieur et protestent contre le refus du ministre de les écouter. Ils soulignent également que la loi ne concerne que l’exercice du droit de grève dans les services publics et non l’arrêt de travail.

Les syndicats font également valoir que, conformément aux dispositions du décret N°2017-0850/P-RM du 09 octobre 2017, la plupart des enseignants-chercheurs ont déjà effectué leurs heures de travail telles que définies par ce décret.

Dans le cas où les retenues sur salaire seraient effectuées pour le mois de juin, les syndicats annoncent que le remboursement de ces retenues sera considéré comme un point du préavis en cours et qu’ils se tourneront vers les juridictions compétentes pour faire valoir leurs droits.

D.C.A

Le Soft

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