Le mardi 16 janvier 2024, au CICB, s’est ouverte la session de quatre (04) jours d’échanges et de réflexions sur les États Généraux de l’Éducation. L’objectif principal est de « refonder » le système éducatif. C’est l’occasion pour les représentants des régions, du district de Bamako et des missions diplomatiques de confronter leurs consensus respectifs à travers des discussions et des débats, en vue de dégager un consensus national sur les orientations de la refondation du système éducatif au Mali.
La cérémonie de l’étape nationale des États Généraux a été présidée par le Premier ministre Dr. Choguel Kokala Maïga, accompagné d’utilisateurs de produits de l’enseignement tels que le Colonel Abdoulaye Maïga, Ministre d’État Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Dr. Amadou Sy Savané, Ministre de l’Éducation nationale, M. Bourema Kansaye, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, et Mme Bagayoka Aminata Traoré, Ministre de l’Entreprenariat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs anciens ministres de l’Éducation et de l’ensemble des représentants des syndicats de l’enseignement.
Il est important de rappeler qu’avant la tenue des ateliers dans les régions, la commission d’organisation des États Généraux de l’Éducation a organisé des journées d’échanges afin d’approfondir la réflexion sur des thématiques d’importance capitale, notamment la fonction enseignante et l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Ces deux thématiques ont également été rediscutées lors des différentes concertations.
A LIRE AUSSI : https://icimali.com/president-assimi-goita-les-defis-surmontes/
Selon Dr. Koulougna Dembélé, la refondation du système éducatif est impérative pour le Mali, compte tenu de sa position sur la scène internationale. Il a souligné que « après la consolidation de notre armée, le renforcement de l’éducation à travers l’école devient une urgence. L’armée et l’école constituent les deux piliers qui portent toute nation. La construction du Mali nouveau se joue à l’école. » Il a ajouté que les États Généraux de l’Éducation serviront à capitaliser les meilleures leçons des forums passés et à appliquer des solutions innovantes et courageuses pour le développement harmonieux sur le long terme, renforçant la paix, le vivre ensemble, la stabilité et la sécurité.
Dans un long discours, le Premier Ministre a mis l’accent sur des questions telles que la problématique des langues nationales, soulignant l’importance d’instaurer un dialogue entre l’école et le milieu professionnel, « c’est la clé d’une prise en compte de notre développement économique et social. »
Cependant, le chef du gouvernement a exhorté les participants à prendre en compte, dans leurs analyses, « la problématique de notre école, nos valeurs socioculturelles, » notamment les qualités de l’enseignement des enseignants, les sureffectifs dans les salles de classe, les programmes de formation, l’équation formation-emploi, le développement de la fonction enseignante, l’état des infrastructures scolaires et académiques, ainsi que le financement du secteur de l’éducation.
Ensuite, Mme Samaké Fatoumata H Traoré, une experte en mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, a salué l’initiative, soulignant qu’elle répondait à une demande du peuple malien exprimée lors des Assises Nationales de la Refondation.
Selon la représentante de la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, l’école d’aujourd’hui diffère de celle d’hier. Autrefois, le diplômé malien était bien formé et respecté en raison de son savoir. Cependant, avec les défis récurrents auxquels l’éducation est confrontée, le niveau des élèves et étudiants a considérablement baissé. Elle a attribué cette baisse à une inadéquation entre le système éducatif et le marché de l’emploi, soulignant la nécessité de revoir le système éducatif, d’où la thématique sur la Refondation.
Sidy Coulibaly / pour Icimali.com