Une évidence. Le ‘’moi’’, animant le Président de transition, colonel Assimi Goita, supplante la Direction nationale de l’hydraulique, organe habilité à conduire toute politique ou volonté des plus hautes autorités du pays en matière d’offre d’eau aux populations.
Réalisés sur fonds de souveraineté du président de la Transition Assimi Goita, les forages inaugurés à travers le pays, dans le cadre des œuvres sociales du Chef de l’Etat, cachent vraisemblablement une certaine volonté, alors que, la Direction nationale de l’hydraulique, service en charge de la politique nationale en matière d’eau, ne devrait être en aucune manière, tenue à l’écart, comme on peut le constater aisément.
Investi Président de la transition, le 7 juin 2021, Assimi Goita a posé un premier acte majeur, lequel a marqué l’opinion publique nationale. Celui d’accorder les 2/3 du fonds de souveraineté de la présidence, aux œuvres sociales et aux couches démunies. Naturellement, c’est dans ce contexte que des forages sont réalisés et inaugurés à travers le pays par sa conseillère spéciale, le Colonel Assan Badiallo Touré.
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Cependant, s’il faut apprécier et saluer à sa juste valeur cette initiative du Président de la Transition, apportant de l’eau aux populations dans le besoin, il faut reconnaitre que le bon sens a peut-être manqué dans sa mise en œuvre. Car, explique un cadre de l’administration, ce projet du président Assimi Goita, réalisant des forages, n’a pas été confié aux spécialistes des questions d’eau dans notre pays, notamment la Direction nationale de l’hydraulique, un service chargé d’élaborer les stratégies d’alimentation en eau potable, de mobilisation et de gestion des ressources en eau et de veiller à leur mise en œuvre.
En effet, la Direction nationale de l’hydraulique fait l’inventaire, évalue et suit, les ressources en eau et les ouvrages hydrauliques. Elle a pour mission aussi de planifier, étudier, contrôler, superviser les travaux de réalisation des ouvrages hydrauliques, et veiller à leur bon état de fonctionnement.
Notre interlocuteur d’indiquer que la bonne manière voudrait que ce fonds public de la présidence de la République, accordé par Assimi Goita, aux œuvres sociales de réalisation des forages, devrait être mis à la disposition de la Direction nationale de l’hydraulique. Laquelle, peut-être, à tout moment, vérifiée et contrôlée de la gestion faite de ce fonds qui lui a été accordé, afin de garantir la transparence.
Directement gérés par Koulouba depuis son annonce faite par Assimi Goita, les 2/3 du fonds de souveraineté de la présidence, suscite des interrogations de certains citoyens, notamment de sa gestion.
L’internaute Issiaka Malien Lamda a révélé sur sa page Facebook ceci :« fonds de souveraineté du Président de la transition : des marchés de gré à gré de 100 millions chaque mois offert à x entreprises sans aucun cadre légal. Tout échappe au code des marchés publics, pas d’appel d’offres aussi ». Selon lui, ces fonds imputés du budget d’Etat ne peuvent être dépensés dans le désordre sous prétexte qu’ils représentent le fonds de souveraineté qui doit être tout de même tracé.
Dans le fond, c’est la démarche même du Président Goita, dans cette réalisation des forages, en lieu et place des services compétents de l’Etat, qui laisse à désirer. Tant l’homme, étant Président de la Transition, sensé veiller au bon fonctionnement de l’Etat à tous les niveaux, se substitue à travers ses conseillers, aux rôles dévolus à des d’autres services, et créer la confusion.
O.A.M
Source: Le SOFT
