Malgré ce 21ème Siècle dite de génération consciente, nos politiques continuent de se leurrer quant à la différence entre militants et foule. En cette période où le Mali approche à grand pas les élections présidentielles du 29 juillet 2018, les déclarations de candidature et les cérémonies d’investitures se déroulent, tels des rats en soirée dansante.
Le samedi 12 mai dernier, le Stade de 26 mars a refusé du monde à l’occasion de l’investiture du candidat naturel de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé. Cette investiture, en termes de mobilisation, est de visu une réussite. Certes. Elle est à mettre au crédit de l’artiste Iba One et de l’activiste Ras Bath, dont la popularité a parmi de faire le plein du Stade.
Mais en politique, foule et militants ne riment, la première étant trompeuse. Même CISSE lui-même en est conscience. Parmi les présents, il y en a qui vont voter IBK, Modibo Sidibé, Aliou Boubacar Diallo, Moussa Mara ou autres.
Habitué de foule, le candidat de l’URD a conscience que rien n’est gagné d’avance face au Président sortant IBK, qui a son joker à jouer pour créer la différence. La mobilisation du 12 mai dernier ne doit guère susciter euphorie.
DACK/icimali.com