Bâti autour de quatre axes, le Plan d’Actions du Gouvernement (PAG) décliné en neuf (09) objectifs assorti d’un chronogramme détaillé de mise en œuvre, coûtera approximativement Deux Mille Cinquante Milliards Soixante Trois Millions de Francs (2 050 063 000 000 F) CFA.
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Le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a présenté son Programme d’Action Gouvernement (PAG) devant le Conseil National de la Transition. Ledit plan est axé sur le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales, et la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité.
Le PAG de Choguel se propose des thérapies pour sortir le pays de l’ornière. Pour une profonde refondation, le PM propose de mettre le cap sur les réformes politiques et institutionnelles.
Une autre thérapie du PAG porte sur l’organisation des élections générales transparentes, crédibles et inclusives devant conduire le pays vers le retour à l’ordre constitutionnel normal. « Ces élections seront le baromètre de la réussite de la Transition. Leur qualité et leur crédibilité conditionneront l’avenir de notre démocratie, la légitimité et la solidité des institutions », a déclaré le Chef du Gouvernement malien.
Concernant le choix du Gouvernement d’instituer un Organe Unique de Gestion des Elections qui, selon le Premier ministre Choguel, constitue « une demande persistante, exprimée depuis des décennies par la classe politique et la Société Civile dans leur ensemble », il « posera les jalons politiques, juridiques et institutionnels d’une restauration de la confiance des acteurs politiques et des citoyens lors des compétitions électorales ».
Une assise de plus ?
Dans son PAG, le Premier ministre a indiqué que le Gouvernement s’attèlera à l’organisation des Assises Nationales de la Refondation (ANR). « Sans être une assise de plus, ce cadre de dialogue s’appuiera sur les résolutions et recommandations des différents foras tenus ces dernières années (Dialogue national Inclusif, Conférence d’Entente Nationale, Etats généraux, assises des différents secteurs) », a précisé l’ex-homme fort du M5-RFP.
Contraint à l’application de l’APR
Depuis sa nomination à la Primature, Dr Choguel Kokalla Maïga brille par le revirement spectaculaire. Il ne cesse d’avaler ses chapeaux. Pourfendeur de l’APR, l’homme du Boulevard de l’indépendance n’a eu d’autre choix que s’aligner pour son application, même se camoufle derrière l’idée selon laquelle « le Gouvernement poursuivra la mise en œuvre intelligente, et la relecture de manière consensuelle, de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation aux fins de son parachèvement ».
Dans cette vision, poursuit-il, l’accent sera mis sur son appropriation collective et le renforcement de son caractère inclusif. Dans le même esprit, les conditions politiques et sociales du consensus nécessaire à la relecture de certaines de ses dispositions que la pratique et le temps rendent inéluctables seront retenues, et cela conformément au mécanisme prévu par l’Accord. »
Quant à la sécurisation du pays, le Chef du Gouvernement malien a engagé le Gouvernement de manière résolue « à mettre tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de Défense et de Sécurité, aux fins de leur permettre de s’acquitter de leurs missions régaliennes ». Il faudra donc équiper davantage les FAMa pour faire face au terrorisme.
Coût financier exorbitant ?
Le PAG coûtera approximativement aux contribuables maliens deux mille cinquante milliards soixante-trois millions de francs CFA (2 050 063 000 000 F CFA. Ce budget « tient également compte des délais temporels de la Transition et est fondé sur trois piliers : le pilier sécuritaire, le pilier politique et le pilier social », a explicité le PM Choguel.
Ce PAG est un véritable projet ambitieux pour le développement du Mali. Mais, le Premier ministre « n’a ni les moyens ni les conditions » de le mettre en exécution dans le délai imparti. Il n’a que six mois pour la matérialisation du PAG. Le « choguelisme » (le terme est de l’un de ses conseillers, notre confrère Abdoulaye Koné) prend ainsi l’allure de l’utopie.
Cyril DACK