Une présidentielle dans deux mois, c’est-à-dire en février 2022 comme l’exige la CEDEAO ? Les autorités de la Transition au Mali ont du pain sur la planche. Ce dimanche 12 décembre 2021 a eu lieu à Abuja au Nigéria un sommet de la CEDEAO qui a maintenu sa position sur le respect du délai de la Transition politique en cours. Pas de prolongation de la Transition, il faut aller aux élections en février 2021, exige l’organisation sous régionale.
« Les chefs d’Etat, après de longs échanges, ont décidé de maintenir la date du 27 février 2022 pour l’organisation des élections au Mali. Ils ont décidé de l’entrée en vigueur de sanctions additionnelles en janvier 2022 si les autorités n’honorent pas leur engagement initial de tenir à cette date des élections censées ramener les civils au pouvoir », a déclaré Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO.
Du côté des autorités de la Transition, l’heure n’est pas à la précipitation, il faut finir avec les Assises Nationales de Refondation dont les conclusions détermineront la ligne de conduite à suivre. Entretemps, le chef de la diplomatie Abdoulaye Diop a pris son bâton de pèlerin pour défendre la cause malienne afin de faire éviter au peuple le durcissement des sanctions. Heureusement, le sommet n’a pas pris de nouvelles sanctions (possibles dès janvier 2022) en dehors de celles qui existent contre le Gouvernement de la Transition et le CNT à l’exception du Président Assimi Goïta et le ministre Diop.
Les positions sont donc « maximalistes » entre la CEDEAO et le Mali. Les lignes n’ont pas bougé, le bras de fer continue. Il faut attendre fin décembre 2021 ou début janvier 2022 pour avoir le chronogramme des élections tant attendu par les partenaires du Mali.
Cyril Roc DACK/ Icimali.com