Le front social au Mali est de plus en plus en ébullition. Des grèves, qui couvent dans presque tous les secteurs d’activité, commencent à éclore au grand dam des autorités de la transition.
La période de grâce accordée au pouvoir de la transition semble révolue, au regard des grèves intempestives de ces derniers jours et celles annoncées pour les prochaines semaines. Le secteur de la santé hier (par exemple la grève avortée du mardi 18 octobre 2022 du comité syndical de l’hôpital Point G), celui de l’éducation aujourd’hui avec l’AEEM qui observe une grève de 120 heures depuis ce lundi 21 novembre 2022, en disent long.
Demain, ce seront les magistrats, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, … qui entreront dans la danse. Leurs préavis de grèves sont déjà sur la table du Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social.
Le rang des mécontents s’agrandit. La solidarité pour la réussite de la transition s’effrite au fil du temps, eu égard aux langues qui se délient ces derniers temps dans le camp des soutiens de la Transition, notamment le M5-RFP.
En cette période de crise mondiale et de crise multidimensionnelle interne, il serait difficile à l’Etat malien d’honorer toutes les doléances du front social. Toutefois les autorités de la transition doivent impérativement apaiser les esprits.
La transition est de fait entre le marteau et l’enclume et doit réagir promptement pour se sauver. Une crise de plus ne profiterait à personne.
Cyril Roc DACK/Icimali.com