Un meeting thérapeutique ! Un meeting pour se libérer de la Souffrance ! Un meeting pour se libérer du joug français ! Enfin, un meeting pour dire « oui à la prolongation de la Transition ». Pour quand ? 2023 ?
Telle une thérapie par la manifestation de soutien à la Transition, la place de l’indépendance a vibré le vendredi 29 octobre 2021 aux sons des cris, cors, vuvuzelas et autres du meeting gigantesque à l’initiative du mouvement « Yerewolo-Debout sur les Remparts » et autres organisations politiques et de la société civile. La mobilisation est de belle facture.
Le message est clair : faire comprendre à la communauté internationale que seul le peuple malien est souverain. Au-delà de déclarations verbales, banderoles et pancartes traduisent mieux le message : « La refondation du Mali, gage d’élections crédibles et transparentes », « Seul le choix du peuple est souverain », « La souveraineté du peuple n’est pas négociable », « Le nouveau Mali commence aujourd’hui », « Oui à la prolongation de la Transition », « Tous unis pour un sursaut national et patriotique. Ensemble, regardons vers l’avenir », « CEDEAO, UA, ONU, seul le peuple malien est souverain peut décider de son processus électoral… », « Non à l’occupation du Mali par la France », « Stop au génocide de la France au Mali et au Sahel », « Le peuple malien et son armée pour un Mali démocratique », …
« Le meeting de mobilisation du peuple malien contre les injections étrangères », indique un des initiateurs, M. Amadou Oumar Diallo, non moins Dirpub du journal ‘’Le T’Jikan’’.
Un « sursaut national, tel que réclamer par nos compatriotes pour affronter l’épreuve à laquelle le Mali fait face en ce moment », précise Dr Allaye Bocoum, président de la Convention Pour le Mali (CPM). Qui harangue la foule : « Comme on dit, c’est ensemble qu’on très fort. Continuons de nous mobiliser, la victoire n’est plus loin. Ensemble nous vaincrons ; divisés, on échoue ».
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Selon M. Bocoum, les Maliens ne veulent pas de la « CEDEAO des élections bâclées, mais de la CEDEAO des élections crédibles. Nous devons prouver au monde que le Mali est un pays des grands hommes face aux grandes puissances ».
Et Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune du Mouvement pour la Restauration de la Dignité et la Souveraineté du Peuple et de la Nation (MRD &SPN) d’expliciter : « Nous sommes avec colonel Assimi Goïta dans toutes ses décisions prises pour sauver le Mali. » Pour l’ex-Secrétaire général de la Coalition pour le peuple de l’Azawad (CPA), un mouvement armé qui revendique l’exclusivité dans la mise en œuvre de l’accord issu du Processus d’Alger, « l’heure n’est pas encore à la reconquête du pouvoir, mais de sauver le Mali ».
« Soutenons les FAMa, 2023 » ! « Soutenons les idéaux et les actions de son Excellence Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat » ! Le message ne souffre plus d’ambiguïté, quand on sait que la Transition s’inscrit dans la dynamique d’une prolongation. Selon les engagements pris dans la Charte de la Transition, celle-ci prend fin février 2022 avec les élections présidentielles pour le retour à un régime démocratique. Le respect de ce délai semble impossible au regard du calendrier des Assises Nationales de Refondations qui tiendront en décembre prochain et dont les conclusions détermineront la nouvelle ligne de conduite. Dans le subconscient de la majorité de Maliens, ce report de fait plus doute.
Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a déjà parlé d’un possible report de la Transition de quelques semaines voire mois. Mathématiquement, une prolongation d’un an nous conduit en février 2023. La transition va donc achever le mandat écourté du Président déchu Ibrahim Boubacar Kéita. Colonel Assimi Goïta pour 2023 commence à se dessiner. Certains partis politiques affutent pourtant les boucliers pour l’après 27 février 2022.
Cyril Roc DACK/Icimali.com
