Société

Grogne chez les limiers : Le Sap dénonce une police nationale sous-équipée et démoralisée et clashe le ministre de la Sécurité et de la Protection civile

Le Syndicat autonome de la police (Sap) organisera un sit-in devant la Primature à partir de ce 1er mars pour manifester son mécontentement et faire savoir au chef du gouvernement les raisons pour lesquelles les missions assignées sont impossibles à atteindre. Un doigt accusateur est d’ores et déjà porté sur le général de division Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la Protection civile. L’annonce a été faite ce vendredi au cours d’une rencontre avec la presse.

 “Nous n’avons pas assez de carburant, nous n’avons pas de munitions. Le comble de l’ironie est qu’on nous demande de payer les munitions de notre propre poche. Nous n’avons pas de matériels adéquats pour nos forces spéciales de la police. On ne demande pas de la mer à boire mais nous donner nous juste le minimum pour que nous puissions travailler”, scandaient des policiers qui ont apparemment décidé de s’énerver et de monter sur leurs grands chevaux.

Selon les organisateurs du sit-in, l’Etat a acquis du matériel nécessaire pour les équiper, mais les engins restent à la merci de la poussière, ajoutent-ils. “Les médailles au niveau de la police, je dirais que cela n’existe même pas. En tant que représentant de Sikasso, notre région n’a même pas de véhicule d’autant plus que les commissariats de Bamako ont plus 4 véhicules. Pourtant, Sikasso est une région frontalière. J’imagine la même chose pour tous les commissariats des régions et je peux confirmer le cas des commissariats de Ségou. Nous nous demandons si le ministre de la Sécurité est vraiment là pour la police. Car tout laisse à croire qu’il roule pour autre chose. Le GMS a une lourde responsabilité. Nous sommes partout et nous intervenons partout”, laisse entendre le responsable du GMS-Sap, A. Bengaly.

Selon eux, le sit-in du vendredi 1er mars 2019 qui sera conjointement organisé par le Sap et les autres syndicats de police se fera sans doute. “Nous sommes tous démotivés aujourd’hui car nous n’avons ni matériels, ni de mérite, encore moins d’encouragement“, ont-ils insisté.

Propos recueillis par Ben Abdoulaye Traoré

Source : Le Confident

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