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Habib Sylla défenestré de la présidence du COMAGA : Comment et pourquoi, les preuves tangibles

Alors que l’un des responsables de la cellule de communication du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) qualifie de « vielle histoire » et « d’intox » le remplacement de M. Habib Sylla de la tête du Conseil de Maliens du Gabon (COMAGA), le coordinateur général dudit conseil, M. Madikandia Diawara, non moins président de la commission investiture, apporte des explications avec preuves tangibles sur le remplacement de celui qui fut son président.

– Par Icimali.com-

Depuis le 27 novembre 2020, monsieur Habib Sylla n’est plus président du COMAGA. C’est du moins le constat de l’étude d’Huissier de Justice Maitre Givier Moueley Pongui, de Libreville au Gabon.

Selon les explications de M. Madikandia Diawara, coordinateur général du COMAGA, non moins président de la commission d’investiture (mandat acquis sous Habib Sylla),  dès que le mandat de sieur Sylla est fini, une assemblée générale tenue leur a donné quitus de procéder à la mise en place du bureau. L’élection au conseil de base des Maliens de l’extérieur se fait de deux manières: le consensus ou le vote à bulletin secret. Etant sûr qu’en allant au vote, « il n’allait pas gagner, le président Habib Sylla, alors candidat, a jugé mieux de passer par le consensus ». « Donc nous sommes allés par consensus », révèle le président de la commission investiture.

Et d’expliciter : « Comme vous le savez, le consensus prime sur la loi. Le statut dit que si on va par consensus, on ne tient plus compte de la loi (les textes). C’est pourquoi le bureau est allé à 115 membres. Ainsi, le président Habib nous a félicités et a même dit que celui qui fait trois mois sans participer aux réunions est exclu d’office ».

Sans avoir mesuré la portée de sa décision, monsieur Habib sera pris dans son propre piège, car depuis mars 2019, il (président HCME et de COMAGA) séjourne au Mali. Donc absent de son pays de résidence, le Gabon.

Notre confrère de Mali Horizon rapportait que selon le secrétaire exécutif du HCME, Habib Sylla est en mission au compte des autorités au Mali.

Que disent le statut et le règlement intérieur du HCME 

Selon les textes du HCME, renchérit le coordinateur général du COMAGA, quiconque accumule six mois d’absence hors de son pays d’accueil n’est plus Malien de l’Extérieur.  « Habib a fait 20 mois au Mali, il n’est plus Malien de l’Extérieur », martèle-t-il. Qui appui cette mesure par les propos du ministre de Maliens de l’Extérieur selon lesquels tout Malien qui séjourne des mois au Mali, mais se réclame de l’extérieur ne l’est pas.

« A partir de ce moment, ajoute monsieur Diawara, nous sommes réunis en Assemblée générale le 27 septembre 2020, en présence d’un huissier et de l’autorité morale. L’AG a décidé et fait du Vice-président Mamadou Mérè Diawara le président par intérim, en lieu et place de Habib Sylla ».

Sans mâcher ses mots, le coordinateur du COMAGA dira : « Habib n’est plus notre président, personne ne peut nous imposer Habib. Même au HCME, Habib Sylla ne peut plus être candidat, parce qu’il faut être président de COMAGA avant de postuler. Il ne l’est plus aujourd’hui ».

Brouilles judiciaires

Voulant faire du HCME sa chasse gardée, le président du HCME a, aux dires de celui qu’on pourrait appeler son ex-collaborateur Madikandia Diawara, « formé un bureau parallèle, avec Alassane Touré. Le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur n’est pas sa propriété. Il est le troisième président, dans l’histoire du HCME, mais il a pris ça comme sa propriété. Son mandat est fin depuis le mois d’Août, il ne peut plus continuer à parler au nom des Maliens de l’Extérieur.»

Et Madikandia Diawara de raconter les manœuvres de sieur Habib Sylla pour se maintenir : « C’est Alassane qui a dit que c’est Habib qui l’a instruit de mettre ce bureau en place. Informés de cela, et en ayant possession de ce bureau parallèle, nous nous sommes adressés aux autorités judiciaires (du Gabon). Elles ont fait un soit-transmis au parquet de la République de Libreville, qui a qualifié ce document de faux et d’usage de faux. C’est comme ça que le parquet de la République a déclenché le mouvement, c’est-à-dire en appliquant le soit-transmis en désignant une unité d’enquêtes. Cette unité a arrêté ceux mis en cause. Habib le sait, avec Alassane Touré et Issa Fofana. Alassane a dit tout devant les officiers de police judicaire. Ce jour-là, nous avons une communication téléphonique avec monsieur Habib, qui nous demandé pardon et qu’on puisse négocier pour que les mis en cause, ceux qui sont arrêtés, soient libérés jusqu’à son retour au Gabon. Nous savons pertinemment qu’il (Habib) ne viendra pas ».

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Pour le président de la commission d’investiture du COMAGA, Habib Sylla se trompe, s’il dit que nous n’avons pas qualité de le faire remplacer. « Il doit avoir en tête qu’il n’est plus président du Haut Conseil de base des Maliens du Gabon. C’est net et clair, Habib même sait que tout Malien absent six mois de son pays d’accueil n’est plus Maliens de l’Extérieur », ré-affirme-t-il.

Pour finir avec l’époque Sylla, le coordinateur du COMAGA fera savoir qu’une correspondance a été adressée au ministre des Maliens de l’Extérieur et des Affaires étrangères du Mali, dans laquelle les membres du conseil demandent «de mettre une commission transitoire en place à la tête du HCME ». D’autant plus que « Habib est disqualifié pour parler au nom du HCME ».

DACK/Icimali.com

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