« LES GRANDES BOUCHES » est le nom d’une émission de sport très suivie, présentée par Charles MBUYA KADIOBO, sur une chaine internationale. Le présentateur fait intervenir des anciens grands noms du football comme Habib BEYE, mais aussi souvent des gens du monde dont les connaissances et les analyses sportives sont si limitées qu’elles frisent le ridicule. Dans le landernau politique malien nous avons également ceux qu’on appelle « les Grandes bouches de Bamako », en bambara « Bamako dabaw », tant ils se mêlent de tout et interviennent dans tout, même s’ils ne sont ni concernés, ni compétents.
Après, la remarquable sortie du Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, dans le Journal ‘Jeune Afrique’, je m’attendais à la réaction somme toute normale de Soumi, mais aussi à celle de certains des « les Grandes bouches de Bamako ».
Si certains de « les Grandes bouches de Bamako » ont préféré se taire parce que visiblement, la bataille prenait des allures de vendetta, un par contre s’est manifesté alors qu’il n’est concerné ni de près, ni de loin. Nous en reparlerons tout à l’heure.
En attendant, laissez-moi féliciter le Président de la République, pour la qualité de l’interview accordée à François SOUDAN visiblement sous le charme. Aussi loin que remontent mes lectures du journal ‘Jeune Afrique’ rarement un entretien aura été aussi dense et informatif.
On peut ne pas aimer Ibrim, mais dire qu’il ne maitrise pas, les méandres et les subtilités de la langue de Molière, c’est juste de la méchanceté !
On peut ne pas aimer Ibrim, le détester, si ça te chante, mais dire qu’il ne connait pas, l’histoire du Mali, ou qu’il n’aime pas le Mali, c’est simplement « le Juguya », pour parler comme les bambaras.
L’entretien paru dans le numéro 3051 du journal Jeune Afrique restera pour l’histoire un best-seller qui sera sans doute enseigné un jour dans les amphis de Sciences po, tant la richesse linguistique la dispute à la connaissance approfondie que l’interviewé a des réalités de son pays.
Dès lors on comprend, le courroux de Soumaïla CISSE visé sans doute par certains propos et, il a réagi en homme politique. C’est normal et c’est politiquement correct. Ibrim et Soumi que nulle ne se méprenne se connaissent, s’apprécient et sauront se retrouver, main tendue ou pas.
Dès, lors qu’est-ce que l’un des « grande bouche » de Bamako à savoir, ‘Dembani daba’, comme l’appellent certains de ses anciens amis du CNID va chercher dans des piques entre vieilles connaissances ?
Pour, le comprendre, juste un rappel du parcours de l’ancien enfant chouchou de Maitre TALL. Et, oui ‘Dembani daba’, il y’a à peine quelques années était aussi connu pour la défense de Mountaga TALL, auprès duquel il était à la fois, président auto-désigné des jeunes, protocole de Maître TALL, porte-parole, Maître de cérémonies, que sais-je d’autres !
Défenestré du CNID, il tomba avec « sa grande bouche » et « ses dettes », chez Soumi CHAMPION.
Auprès de Soumi Champion, vite, il reprend son jeu favori. Pour le réussir, ‘Dembani daba’ remet au gout du jour, l’abécédaire de se rendre utile qu’il avait usité auparavent auprès de TALL.
Sa sortie se résume en une seule phrase destinée à Soumaila CISSE : vois-tu Soumi, je suis ton seul défenseur !
En réalité, ‘Dembani daba’ ne défend que son ‘nasongon’.
Sacré ‘Dembani daba’ ! Par son jeu d’accaparement, il est parvenu à éloigner de Soumi Champion, son pré carré de jeunes cadres, travailleurs et militants !
‘Dembani’ dérange à l’URD, son militantisme comme celui de tous les ‘nomades politiques’ reste à vérifier. « Dembani Daba », le sait, mais, il n’en a que dalle, l’important pour lui, c’est de passer auprès de Soumi, comme le seul prêt à aller au charbon chaque fois que de besoin !
Je voudrais à présent vous prendre à témoin, dans trois années, lorsque la bataille de la succession commencera et que Soumi ne soit pas en bonne posture, ‘Dembani daba’ migrera peut être, chez toi, cher lecteur, en tout cas pas chez moi, je connais à mille lieues, les politiciens « Cubbe maggie » genre Colonel Yorian Gabriel Somé du Burkina Faso ou tout récemment Laurent Dona FOLOGO, l’ivoirien. Ca vous dit quelque chose ?
La sortie de Mountaga TALL est d’un calcul froid. Ne pas laisser, l’actualité se focaliser sur son éternel ennemi IBK (qui l’a cependant fait réélire député avant de le nommer Ministre de la République. Excusez du peu.) et son futur adversaire impitoyable sur la route de Koulouba 2023, Soumi.
Sinon de vous à moi, combien de fois IBK a reçu le RPM au palais et à la résidence officielle pour parler vie du Parti ? Et où était TALL ?
Pour une fois, deux autres des « les grandes bouches » de Bamako ont gardé le silence. L’un certainement occupé à ressusciter Habib KOITA et à se faire pardonner par les descendants de Biton qui l’attendent de pied ferme à Ségou. L’autre cherche à se vendre, disons plutôt à se caser.
Mais au fait, dites-moi, où sont les communicateurs du RPM, alors qu’on attaque de tous les côtés le Président fondateur du parti ?
Je passais.
Béro Issa DIAWARA
22 Septembre