Dans un contexte de changement perpétuel, la nécessité de s’adapter et de chercher à exploiter les techniques de management des connaissances indispensables à la modernité de la vie sociale est vitale pour les opérateurs culturels. C’est dans ce cadre que le ministère de la Culture a décidé de renforcer leurs capacités à travers un atelier de formation. C’était le 5 novembre au Palais de la Culture Amadou Hampâté BA.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence de Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture.
Aux hommes de culture, la ministre a exprimé sa satisfaction de la matérialisation, schématiquement parlant, du partenariat public –privé dans le secteur. Elle a salué la volonté des uns et des autres à renforcer leurs capacités.
Selon elle, c’est un message fort que ce partenariat public-privé doit continuer autant que possible, seul gage de réussite de leur vision pour le développement de la culture malienne.
Ramatoulaye Diallo Ndiaye affirme attacher un prix au développement de concept comme critère d’évaluation des services centraux et rattachés.
La patronne de la culture malienne soutient que cet atelier de formation en Management de la connaissance dans les industries culturelles est un pan de la compréhension du développement de la culture qui ne va pas sans formation continue. Aussi, dit-elle, il s’inscrit dans un processus de renforcement des capacités des agents de la Direction nationale de l’action culturelle, des directeurs régionaux, des encadreurs et des promoteurs de spectacle du monde de la culture.
Mme Ndiaye pense qu’il cadre parfaitement avec les objectifs de l’action gouvernementale et du ministère de la Culture, axés sur le développement des connaissances et la qualification des ressources humaines.
Partant, elle estime que conformément aux exigences des Objectifs du Développement Durable (ODD), pour la promotion des acteurs culturels et la rentabilité croissante de leurs activités, le département de la Culture organise cette session de formation dans la dynamique de celle amorcée depuis 2015 en management et en Gestion axée sur les Résultats, dans le sillage de la Politique Culturelle adoptée en 2013.
La ministre a ajouté que le thème « Management de la Connaissance dans les Industries Culturelles » qui est d’actualité, peut paraître inaccessible. Mais, il leur faut retenir que dans un monde en proie à la globalisation qui favorise une forte concurrence dans le domaine de la culture et dans une réalité dominée par l’information et ses nouvelles technologies, il est impératif pour les Maliens d’appréhender les défis liés à la connaissance et à l’information. Parlant de la thématique, la ministre a indiqué que c’est une première au Mali.
Il s’expliquerait par son caractère hautement stratégique et vise à créer un réseau d’acteurs maîtrisant les enjeux et les outils liés à la gestion de la connaissance dans les entreprises et les organisations culturelles.
Le knowledge management, mère du sujet, est un défi pour toute stratégie de croissance, préviendra Ramatoulaye Diallo. Pour qui, stratégie rime avec anticipation qui suppose la détection du signal faible au niveau de l’information qui est transformé en avantage concurrentiel par la gestion de la connaissance organisationnelle.
Rappelant les enjeux de cette formation, elle expliquera qu’il vise à améliorer les compétences professionnelles des responsables de l’administration centrale et déconcentrée et des acteurs culturels privés pour une meilleure maîtrise de leur environnement dans les industries culturelles, en un mot, préparer les acteurs du domaine et les partenaires vers une professionnalisation du secteur.
A noter qu’en fin, il s’agit de s’orienter résolument vers la promotion du secteur marchand de la culture qui pourrait constituer un moyen de promotion des cultures africaines, mais surtout de donner des moyens de vivre aux créateurs africains. La richesse et la diversité de ces cultures l’y prédisposent.
Pour sûr, cet atelier permettra de relever les défis et d’atteindre les résultats escomptés en termes de renforcements managériaux des ressources humaines et de promotion d’un entreprenariat de qualité.
Sanata GOITA (stagiaire)
Source: Azalaï Express