Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Daoud Aly Mohammedine, a présenté la situation au plan national du 16 au 19 août 2024. Les Régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Bandiagara, Douentza et le District de Bamako ont enregistré quarante-trois cas d’inondations ayant touché 1182 ménages, soit 7700 sinistrés. Pire, il est déploré cinq morts et neuf blessés.
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Inondations au Mali : Un bilan humain et matériel lourd, le gouvernement intensifie les mesures l’assistance et de prévention

Face à la recrudescence des intempéries et de leurs conséquences dramatiques, le Comité Interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes (CIGCC) a publié, le vendredi 1er août 2025, un communiqué alarmant sur la situation nationale des inondations. Ce communiqué, signé par le Chef de Centre, le Colonel SP Issa Raoul Dana Dabo, dresse un bilan préoccupant des sinistres enregistrés et détaille les actions engagées par le Gouvernement pour venir en aide aux populations touchées.

Réuni le 31 juillet au Centre de coordination de gestion des crises (CECOGEC), le Comité technique du CIGCC a enregistré « huit nouveaux cas d’inondation et un cas de vent violent » au cours de la semaine écoulée. Le cumul de la saison atteint désormais « 21 cas d’inondation, 3 cas de foudre, 2 cas de vent violent et un cas d’éboulement », selon le communiqué n°2025-005. Ces sinistres ont causé « 12 pertes en vies humaines et blessé 30 personnes », tandis que 657 ménages, soit 5 307 personnes, sont aujourd’hui sinistrées.

Des mesures d’urgence et des assistances en cours

Dans son communiqué, le Gouvernement « présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées » et affirme être « à pied d’œuvre pour porter assistance aux populations affectées ». Plusieurs actions concrètes ont déjà été engagées pour anticiper et atténuer les conséquences de ces catastrophes à savoir : « l’équipement de toutes les unités de la Protection civile en motopompes d’épuisement, l’assistance en vivres et non-vivres à 34 ménages sinistrés à Kidal, soit 232 personnes victimes des inondations des 22 et 23 juillet 2025, le lancement d’une campagne de vulgarisation des actions anticipatoires à travers les radios nationales, régionales et communautaires, du 1er août au 30 novembre 2025, en quatre langues officielles (Bambara, Peulh, Sonrhaï et Soninké) » et « la planification de la révision du plan de contingence national multirisque par la Plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes ».

Il faut y ajouter « la mise en œuvre d’études hydrologiques et topographiques pour déterminer les seuils d’alerte aux inondations, avec l’installation de balises tricolores, le suivi du remplissage des retenues d’eau de Manantali et de Sélingué, avec des lâchers d’eau prévus en début de semaine prochaine, l’intensification de la mobilisation des brigades citoyennes dans le cadre du projet « Les mois citoyens » » et «la diffusion de messages de sensibilisation via radios, télévisions, presse écrite et l’application digitale SOS Sécurité ».

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Des précipitations modérées attendues

Sur le plan météorologique, « des activités pluvio-orageuses d’intensité modérée sont attendues dans la majeure partie du pays », à l’exception du nord de la région de Taoudéni. Les autorités appellent à la « vigilance », car « les risques d’inondations restent élevés durant ce mois d’août 2025 ».

Hydrologiquement, « les hauteurs d’eau observées sont supérieures à celles de l’an dernier à la même période sur la majorité des cours d’eau ». Si aucun risque immédiat de débordement n’est à craindre sur les grands fleuves, « les marigots naturels de Bamako réagissent fortement aux précipitations, pouvant provoquer des crues éclair par endroits ».

Dans une série de recommandations fermes, les autorités exhortent les populations à la prudence et au respect des consignes de sécurité. « Libérez les emprises et les voies d’écoulement des eaux », « ne vous engagez jamais sur une route inondée », « évitez les berges et les caniveaux en crue », ou encore « ne vous abritez jamais sous un arbre durant un orage » peut-on lire dans le communiqué.

Le Gouvernement entend poursuivre ses efforts de prévention et de réponse rapide, mais rappelle que la lutte contre les catastrophes naturelles est une responsabilité partagée. La mobilisation de tous reste essentielle pour sauver des vies et limiter les dégâts.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

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