C’est la peur au ventre pour les populations de Niono qui se sentent abandonnées. Certaines essayent de résister tandis que d’autres font allégeance aux nouveaux maîtres des lieux
Après la violation du pacte négocié par le Haut conseil islamique du Mali (HCIM) entre les chasseurs (Dozos) et les Groupes armés, les populations des villages composant le cercle de Niono, sont soumises à toutes sortes d’exactions. Majoritairement agriculteurs, elles sont empêchées d’aller cultiver leurs champs et d’élever leurs bétails.
Pour cause, les hommes armés sans foi ni loi qui sillonnent ces localités sous forme de razzia, imposent à ces paisibles populations leurs diktats. Disant agir, conformément à l’esprit de la religion révélée par le prophète, Mohamet (PSL), ces prédateurs sont aujourd’hui, à l’origine de tous les désordres et le chaos dans ces localités.
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De même, les villages qui essayent de résister sont violemment réprimés. Ils empêchent, par exemple, aux villageois de cultiver leurs champs et ils s’emparent de leur bétail. Les plus résistants sont souvent froidement assassinés. Si l’État ne fait rien, ce sera bientôt trop tard », dit-il.
Ce lundi 13 septembre, ces hommes de la force du mal, se sont pris à deux villages du cercle de Niono (région de Ségou) commune rurale de Diabaly. Il s’agit des villages de Songho et de Manignè. Pour échapper à leurs exactions et tueries, les habitants de Songho se sont enfuis, en abandonnant leurs habitations. Ainsi, ils ont respecté l’ultimatum par ces bandits de grand chemin. Ceux de Manignè ont été victimes d’attaques, faisant plusieurs morts parmi les habitants innocents.
Contacté par nos soins, un habitant de Niono a estimé que cette situation d’insécurité est devenue insupportable pour les populations locales. C’est pourquoi, il a lancé un cri de détresse. « Aujourd’hui, Niono est sur le point d’échapper à l’État malien. Les djihadistes sont en train d’occuper toute la circonscription, village par village, où ils imposent la charia.
En conclusion, la situation sécuritaire, dans le cercle de Niono, s’est fortement dégradée aujourd’hui avec son corollaire Elle donne d’affrontements au quotidien entre chasseurs traditionnels (Donzos) et groupes armés. Celle-ci a pour conséquence, de morts, de blessés et de déplacements massifs des populations. C’est pourquoi, les populations invitent les plus hautes autorités du pays à revoir la stratégie d’intervention militaire, pour éviter une éventuelle disparition du cercle de Niono sur la carte du Mali.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre