« Je veux que les Maliens et les amis du Mali sachent que je ne suis qu’un envoyé ». Cette portion des propos du Premier ministre après son compte rendu de son discours à la tribune des Nations Unies en dit long sur son éventuel souci qu’il ruminerait.
De retour à Bamako ce mardi 28 septembre 2021, après son séjour newyorkais dans le cadre du 76ème Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a été reçu à Koulouba par le Président de la Transition, Assimi Goïta.
L’émissaire du Mali à la Tribune des Nations Unies a fait le compte rendu au Président, et lui a donné son analyse sur la situation politique internationale et la géopolitique. « Le Président m’a expliqué son analyse géostratégique et géo-militaire », a informé le Premier ministre. Qui « salue le peuple malien pour la confiance placée » en lui.
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Le Premier ministre a signifié que le combat de son gouvernement et du président de la transition est ‘’d’assurer la sécurité, faire des réformes et organiser des élections. » « C’est la corruption et l’impunité qui ont détruit notre pays », a pesté Dr Choguel Kokalla Maiga
Le Premier ministre regrette que malgré les nombreuses forces armées présentes au Mali, « le terrorisme gagne du terrain chaque jour ».
Au sujet des diatribes des responsables françaises qui le taxent d’ingrat vis-à-vis des efforts que consent la France contre le terrorisme au Mali, Dr Choguel réplique : « Nous ne sommes pas un pays d’ingratitude. Nous voulons juste que la sécurité soit rétablie au Mali ».
Par ailleurs, les propos du Premier ministre laissent deviner la main invisible derrière son discours réquisitoire à la Tribune de l’ONU : « Je veux que les Maliens et les amis du Mali sachent que je ne suis qu’un envoyé ». Qui l’a envoyé ?
La réponse est sans équivoque, le Président de la Transition, colonel Assimi Goïta qui devrait porter la voix du Mali à cette tribune se retrouve dans l’incapacité de voyager. Cette incapacité de l’homme fort de Koulouba est due à son statut de militaire putschiste, qui a pris le pouvoir par les armes au lieu des urnes. Il n’est un Président démocratiquement élu.
Cependant, l’homme fait la fierté de son peuple qui retrouve en lui un sauveur, un certain Modibo Kéita ou un Thomas Sankara. Quoi qu’on dise, colonel Assimi Goïta est adulé par une grande partie de ses compatriotes.
Issa TANGARA/ Icimali.com
