Actualité UNE

Jeûne du ramadan en ligne de mire : Énorme inquiétude des consommateurs

Le jeûne du Ramadan pour la communauté musulmane débute ce 23 mars 2023. A moins de deux semaines de cet évènement, l’inquiétude demeure grandissante chez les consommateurs qui ne constatent aucune baisse sur les denrées de première nécessité. En dépit des assurances des autorités, la situation reste inchangée.

Au Mali, qui parle du jeûne du ramadan parle inévitablement de l’augmentation des dépenses familiales. Ce qui conduit à une nervosité de plusieurs responsables de famille. A la suite de la montée fulgurante des prix des denrées alimentaires sur les marchés, chacun laisse entrevoir son inquiétude et sa crainte.

Moustapha Konaré, Muezzin d’une mosquée en commune 1 fustige l’attitude des commerçants et la passivité des autorités. Selon lui, le gouvernement ne fait rien de concret en faveur de la population. « Chaque année, nous sommes confrontés au même problème. Chaque mois de jeûne laisse entrevoir des dépenses colossales pour les chefs de famille que nous sommes. En principe, ce mois béni du ramadan doit être mis à profit pour faire du bien autour de soi. Mais au lieu de cela, nos commerçants par avidité et par appât du gain font monter les enchères. Tout ça au vu et au su de l’Etat qui ne dit mot face à cette injustice »

Moussa Konaré, commerçant grossiste au grand marché de Bamako se défend. « Les gens accusent les commerçants à tort d’être à l’origine de la cherté de la vie mais surtout des augmentations abusives. Cela n’est pas de notre faute. C’est des choses qui nous sont imposées, alors pour ne pas sortir perdants dans cette histoire, nous sommes obligés d’ajuster les prix de nos marchandises. On ne peut pas aller acheter des produits à un prix élevé et venir les revendre pour subir des pertes ».

A LIRE AUSSI

Mois de Ramadan : La DGCCC rassure sur l’approvisionnement des denrées alimentaires

Un casse-tête pour le gouvernement

Pendant que les populations sont à bout de souffle, le gouvernement quant à lui montre toute sa peine dans la gestion de cette situation difficile. Pour rappel, lors d’un conseil des ministres extraordinaires, le gouvernement avait fixé les prix indicatifs plafonds de vente en gros et au détail des produits. Contre toute attente, ces consignes adoptées pour soulager la population n’ont eu que très peu d’impacts sur la vie chère. Par endroit, des commerçants véreux ont carrément ignoré les mesures prises par le gouvernement. A travers des mesures énergiques destinées à stabiliser notamment les prix des produits de première nécessité, le gouvernement a injecté la somme de 144 milliards pour peu de résultats, c’est le triste constat réalisé.

Visiblement stupéfait, le Chef de l’Etat trouve que les résultats des mesures destinées à contenir les prix sont mitigés. Une triste réalité selon Assimi Goita qui n’est cependant pas allé par quatre chemins pour situer les responsabilités. « Il apparaît clairement que certains acteurs ne jouent pas le jeu de la transparence », a laissé entendre le Président. Toutefois, le Chef de l’Etat pense que la lutte contre la vie chère nécessite une synergie d’actions, impliquant le Gouvernement, les opérateurs économiques et la population. « Chacun devra jouer sa partition pour que les sommes importantes mobilisées pour cet objectif ne soient détournées et utilisées à des fins malsaines », avait-t-il lancé lors de sa présentation des vœux du nouvel an.

Ahmadou Sékou Kanta

L’Observatoire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *