La Conférence ordonne au Conseil des Ministres de convoquer une session extraordinaire au cours du deuxième trimestre de 2025 pour examiner et adopter les modalités de départ et le plan d’urgence portant sur les relations politiques et économiques entre la CEDEAO et la République du Niger, la République du Mali et le Burkina Faso
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La CEDEAO acte le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger, mais mandate le Président Faye

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu ce dimanche 15 décembre 2024 son 66e Sommet ordinaire à Abuja, la capitale nigériane. Les Chefs d’État et de Gouvernement de la sous-région ont abordé des questions cruciales liées à la situation politique, sécuritaire et économique, marquées notamment par le départ des trois pays sahéliens, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Lors de cette rencontre, la CEDEAO a pris acte de la décision des trois États de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de se retirer de l’organisation. Une situation sans précédent dans l’histoire de l’institution. Dans le communiqué final, Omar Aliou Touray, Président de la commission de la CEDEAO, a annoncé la convocation d’une session extraordinaire au cours du deuxième trimestre de 2025.

« La Conférence ordonne au Conseil des Ministres de convoquer une session extraordinaire au cours du deuxième trimestre de 2025 pour examiner et adopter les modalités de départ et le plan d’urgence portant sur les relations politiques et économiques entre la CEDEAO et la République du Niger, la République du Mali et le Burkina Faso », a-t-il déclaré.

La conférence a maintenu la date de sortie des pays de l’AES au 29 Janvier 2025. Toutefois, 06 mois ont été accordés comme période de grâce pour examiner et adopter les modalités de départ et le plan d’urgence portant sur les relations politiques et économiques entre les deux parties.

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Mandat renouvelé pour le Président Faye

Par ailleurs, la Conférence des Chefs d’État a salué les efforts de médiation du Président Bassirou Diomaye Faye, désigné pour continuer de jouer un rôle-clé dans le dialogue entre la CEDEAO et les trois pays sahéliens. La Conférence lui a renouvelé sa confiance pour mener à bien une mission de rapprochement visant à favoriser une solution durable aux crises en cours et encourager une future réintégration de ces États au sein de l’organisation.

Le Président Faye, en reconnaissance de ses efforts de médiation, poursuivra prochainement ses visites diplomatiques au Mali, au Burkina Faso et au Niger, a précisé la présidence sénégalaise. La Conférence espère que ces initiatives contribueront à renforcer les liens entre les pays de la région et à consolider la paix et la coopération en Afrique de l’Ouest.

Une période d’incertitude

Le départ des trois pays sahéliens représente un tournant pour la CEDEAO, qui devra réinventer ses relations avec eux. Les questions économiques, commerciales et de sécurité resteront au cœur des discussions lors de la session extraordinaire prévue en 2025.

Au regard de la résolution adoptée lors de ce 66e sommet, l’on note la volonté de l’organisation de maintenir une posture diplomatique tout en préparant des stratégies pour faire face aux défis complexes de la région.

La mission confiée à Bassirou Diomaye Faye apparaît décisive pour tenter de ramener le dialogue au centre des relations entre la CEDEAO et ses anciens membres. Mais, le collège des Chefs d’Etat de ces trois pays campe sur sa position de non-retour à la CEDEAO.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

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