Opposant devant l’éternel, le président du parti SADI profite actuellement d’une situation tant rêvée : la montée en puissance du sentiment anti-français au Mali.
Le député élu à Kolondiéba s’en donne à cœur-joie et tente vaille que vaille de récupérer et d’usurper le leadership d’une dynamique spontanée, selon toute évidence. Pour ce faire, les meetings se succèdent devant la Bourse du Travail et les discours populistes le disputent aux déclarations incohérentes.
Le maître-mot au départ c’était de chasser les forces étrangères du Mali et singulièrement l’armée française. Elles doivent être remplacées par la Russie dont les couleurs flottent à chaque manifestation alors que celles de la France sont piétinées et brûlées – comme si l’armée russe n’était pas une force étrangère.
Mais au fil du temps, on peut constater que le discours est si brusquement nuancé qu’on ne parle plus de l’ensemble des forces étrangères. En clair, une nette distinction est faite entre la force Barkhan et la Minusma plutôt tolérée par Oumar Mariko.
Ce n’est qu’une des nombreuses valses par lesquelles le président de SADI s’est souvent illustré sur la scène publique.
Le Témoin