La justice malienne a annoncé, mardi soir le 28 novembre, l’ouverture d’une enquête visant des chefs locaux d’Al-Qaida, dont Iyad Ag Ghaly, ainsi que des séparatistes touareg, pour des motifs tels que « actes de terrorisme, financement du terrorisme et détention illégale d’armes de guerre ».
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La justice aux trousses des chefs terroristes et séparatistes : Le bien-fondé d’une poursuite !

Les leaders des groupes terroristes et des séparatistes touaregs ont de la maille à partir.  Via l’ouverture d’une enquête à l’encontre  des individus comme Iyad Ag Ghaly, Amadou Kouffa, Ould Ghoulan et Achafagui Ag Bouhada, Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Ibrahim OuldHanda, Fahad Ag Almahmoud, HanouneOuld Ali et Mohamed Ag Najim, la justice s’est engagée à les traquer et les démasquer.  Retour sur le bien-fondé d’une décision de justice appréciée.

Après la reconquête de la ville de Kidal, la justice a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire contre des chefs d’Al-Qaida, notamment Iyad Ag Ghaly, qui dirige le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, et Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, ainsi que des séparatistes. Ils sont tous visés par la justice malienne pour des actes de terrorisme, le financement du terrorisme, et la détention illégale d’armes de guerre.

La justice malienne a annoncé, mardi soir le 28 novembre, l’ouverture d’une enquête visant des chefs locaux d’Al-Qaida, dont Iyad Ag Ghaly, ainsi que des séparatistes touareg, pour des motifs tels que « actes de terrorisme, financement du terrorisme et détention illégale d’armes de guerre ». Iyad Ag Ghaly, chef au Mali du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une alliance djihadiste affiliée à Al-Qaida, figure aux côtés du prédicateur peul Amadou Barry alias Amadou Kouffa, chef de la katiba Macina, appartenant à la même mouvance, sur la liste des djihadistes cités dans le communiqué du procureur de la cour d’appel de Bamako.

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D’autres djihadistes, notamment Housseine Ould Ghoulan et Achafagui Ag Bouhada, sont également mentionnés dans le texte, qui énumère également six responsables séparatistes touareg dont le mouvement a repris les armes contre l’État central malien, malgré la signature d’un accord de paix avec Bamako en 2015 à Alger. Il s’agit de Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Ibrahim OuldHanda, Fahad Ag Almahmoud, HanouneOuld Ali et Mohamed Ag Najim, des responsables d’une alliance de groupes armés à dominante touareg.

« Le procureur général près la cour d’appel de Bamako a instruit le procureur de la République du pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée d’ouvrir une enquête contre les leaders terroristes, mais aussi d’autres membres signataires de l’accord » de paix de 2015 et « ayant basculé dans le terrorisme », indique le communiqué. L’enquête vise à permettre que les auteurs présumés de ces faits et leurs « complices répondent de leurs actes devant la justice », précise le communiqué.

Selon le parquet, l’exploitation de renseignements qui lui sont parvenus fait apparaître la constitution entre certains individus d’une association ayant pour but de semer la terreur, de porter atteinte à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale et à ternir l’image de l’armée malienne. Ainsi, il cite des « faits d’une extrême gravité » qui « sont susceptibles de constituer des infractions présumées d’associations de malfaiteurs, d’actes de terrorisme, de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, de détention illégale d’armes de guerre et de munitions, et de complicité de ces mêmes faits ». De tels « agissements », selon lui, « sont susceptibles de provoquer des victimes civiles et militaires ».

Depuis 2012, ces chefs terroristes affiliés à Al-Qaida et à l’organisation à l’État islamique se sont livrés à toutes sortes de violations des droits humains en procédant systématiquement aux massacres des populations civiles, aux vols, aux pillages et au grand banditisme. Après l’annonce de cette décision judiciaire, les réactions n’ont pas manqué sur la toile. Tous ont unanimement salué cette nouvelle posture de la justice qui n’entend pas laisser filer les auteurs de ces faits.

Ahmadou Sékou Kanta

L’Observatoire

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