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« La mort du Premier Ministre Charles Konan Banny est une grosse perte pour notre sous-région » (Boni Yayi)

La mort subite de mon aîné, Premier Ministre Charles Konan Banny est une grosse perte pour notre sous-région, excellent technocrate, orfèvre des questions monétaires, financières et bancaires.

 Monsieur Charles Konan Banny alors Gouverneur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest a poursuivi avec dextérité la vision du Président Alassane Ouattara qui l’a précédé dans la fonction, vision initiée par le premier Gouverneur Abdoulaye Fadiga en vue de l’Africanisation de notre institut d’Emission, de son Haut Management et de son Personnel dans les années 1977 avec comme siège à Dakar en République du Sénégal.

Sous la touche du Gouverneur Banny cette vision s’est vite transformée en Banque Centrale en quête non seulement de la stabilité monétaire mais encore du développement et des instruments d’intégration économique et monétaire de nos États. Son expertise est passée par le développement de la Banque Africaine de Développement (BOAD) architecte de l’intégration des États membres.  Pendant que le destin divin m’a placé à la tête de cette BOAD en Décembre 1994, mon aîné Charles Konan Banny, Gouverneur de la BCEAO ne m’a jamais marchandé son soutien dans ma vision de faire de cette institution, la première Banque de Développement de la Sous-région en matière d’intégration des États membres, en sa qualité d’Administrateur au titre de la BCEAO, l’actionnaire principal avec voix prépondérante. Les onze (11) ans de vie professionnelle ayant marqué ma présence à la BOAD, m’ont permis de découvrir un homme rigoureux, amoureux du travail de qualité, débonnaire et défenseur des pauvres.  Les réformes engagées en symbiose avec la Commission de l’UEMOA et de la BOAD, pour garantir le pacte de stabilité monétaire de croissance économique et de solidarité n’ont fait que mettre en relief la phobie de la pauvreté de l’illustre disparu.

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Charles Konan Banny restera graver dans l’histoire de ma carrière professionnelle dans le secteur monétaire bancaire et financier.

Homme d’État, nommé Premier ministre de Côte d’ivoire pour contribuer à la gestion de la crise politique de ce pays, le Premier Ministre Banny a toujours maintenu ses pieuses pensées à son jeune frère, prêt à quitter la BOAD pour la magistrature suprême au Bénin.  Ses conseils ont toujours été une lampe sous mes pieds.

 Dans un tel conteste aussi douloureux, je voudrais présenter très respectueusement mes profondes condoléances à l’épouse de l’illustre disparu, à sa famille, à la République de Côte d’Ivoire, à mon aîné son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’ivoire, au Gouverneur KONE, aux Hauts Managements et Personnels de la BCEAO sans oublier mes anciens collègues.

Homme discret, Banny est rentré dans l’immortalité pour ses œuvres non périssables au profit de nos États.

Puisse le Père Céleste, le Grand Miséricordieux, le combler de sa Grâce Divine et l’accueillir dans son Royaume Éternel.

Repose-toi en Paix mon Cher Grand Frère, Gouverneur et Premier Ministre Charles.

Ton jeune frère Président Thomas Boni YAYI

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