Le Colonel Malick Diaw est élu président du Conseil National de la Transition à l’unanimité avec 111 voix sur 118 votants et 7 bulletins nuls. C’était à la faveur de la plénière de la rentrée solennelle du Conseil National de la Transition, le samedi 5 décembre au Centre International de Conférences de Bamako (CICB).
Dans son discours d’investiture, le Colonel Diaw a remercié les membres du CNT, avant d’inviter les uns et les autres à mettre de côté leurs divergences politiques ou interpersonnelles pour privilégier l’intérêt supérieur de la Nation.
C’est fait. L’acte 3 de la transition, le dernier de la Charte de la transition a été posé le samedi 5 décembre au CICB. Il s’agit de la mise en place du Conseil National de la Transition. Une mise en place, sanctionnée d’abord par la convocation des 121 membres de cette institution et l’élection de son président.
Ils étaient présents tous les représentants des entités devant constituer le CNT : autorités morales et coutumières, partis politiques, société civile, syndicats, organisations de jeunesse et des femmes, de la diaspora, des artistes…
Cependant, force est de le noter, ce sont abonnés aux fauteuils des absents lors de cette assise, les représentants des organisations faitières de la presse et des mouvements signataires de l’accord de paix, dont la CMA. Ces deux organisations ont formulé des griefs par rapport au quota attribué à leur entité respective.
Cette cérémonie de mise en place du Conseil National de la Transition qui a eu lieu samedi au CICB, a permis donc l’élection du Colonel Malick Diaw, l’ancien vice-président du CNSP (Conseil National pour le Salut du Peuple) à la tête de cette institution parlementaire de la transition. Cette élection a été dirigée par un collège des membres, composé du conseiller le plus âgé (né en1932) et les deux plus jeunes membres du CNT (nés respectivement en 1994 et 1992).
A l’issue d’un scrutin tenu dans la transparence la plus totale, le Colonel Malick Diaw, tout de bleu vêtu a été élu président du Conseil National de la Transition à l’unanimité avec 111 voix sur 118 votants et 7 bulletins nuls. Cette élection fut saluée par une forte acclamation de la salle.
Une fois installé au perchoir, le Colonel Diaw, dans son discours d’investiture a tenu à remercier les uns et les autres pour l’honneur et la confiance portés en sa personne pour diriger cette institution.
Grande Gueule : Soumeylou Boubèye Maïga ou l’esprit très rationnel
« Je tiens à magnifier la bravoure de nos vaillantes populations qui ont toujours surmonté avec courage et lucidité, souvent avec passion, les difficultés multiformes auxquelles le Mali fait face depuis des années. Au regard donc de tous les défis qui nous attendent, vous conviendrez avec moi que notre tâche sera très laborieuse » a déclaré le nouveau président du CNT.
Mettant cette mission dans son réel contexte, le Colonel Diaw dira, qu’en plus de celle consistant à légiférer, il faudra nécessairement veiller à l’orientation, au contrôle et au suivi évaluation de la feuille de route du Gouvernement de la transition. « Il y va de notre crédibilité, en tant que membres et celle du CNT, en tant que 2ème organe de la Charte de la Transition » a clarifié le Colonel Malick Diaw. D’où son appel à un vrai sursaut, qui devra permettre au CNT d’offrir à la République du Mali les bases d’un nouveau Maliba.
« En retour, je vous demanderais avec humilité de transcender vos divergences politiques ou interpersonnelles. Et de ne considérer que l’intérêt supérieur du Mali afin de contribuer aux efforts de paix, de sécurité, de réconciliation, de stabilité et de développement, déjà entrepris par nos autorités » a déclaré le président du CNT.
Fatoumata Coulibaly
Le Sursaut