De par ses déclarations menaçantes adressées aux enseignants, le premier ministre Dr Boubou Cissé a choisi la voie du plus fort. « Si dans deux semaines les enseignants ne retournent pas en classe, nous allons procéder à un recrutement exceptionnel pour les remplacer sur la base des 15.000 enseignants chômeurs déjà formé par nos IFM « . |
-Par Icimali.com- La crise scolaire qui secoue le Mali depuis quelques jours est loin de finir. Le chef du Gouvernement Dr Boubou Cissé a menacé les enseignants grévistes: « Malgré tous les efforts consentis, si les enseignants refusent la conciliation l’Etat assumera ses responsabilités pour que les enfants aillent à l’école.»
L’annonce, rapportent des sources concordantes et les réseaux sociaux, a été faite par l’intéressé lors de la deuxième journée des travaux sur les grandes orientations politiques du Dialogue National Inclusif au CICB.
Il s’agirait pour le gouvernement de recruter les 15.000 volontaires en chômage sortants de l’IFM pour suppléer enseignants grévistes le temps de trouver un compromis.
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De toute évidence, les syndicats des enseignants ne sont pas prêts à lâcher du lest. Les dernières négociations du vendredi 17 janvier 2020 ont échouées. Le point d’achoppement est l’application de l’article 39 du nouveau statut. Le Gouvernement évoque des difficultés financières, au regard de la crise sécuritaire qui secoue le pays. De plus, le dialogue national inclusif a recommandé une trêve sociale, trêve pour laquelle l’UNTM a obtempéré.
Le bras de fer est désormais engagé. Tout porte à croire que le Premier ministre Boubou Cissé s’est jeté dans la gueule des enseignants. A moins qu’il rectifie le tir.
Cette position ne cadre pas avec l’apaisement, elle porte un coup dur à la politique du dialogue prônée par le Chef de l’Etat. Un adage dit: « Si un aveugle menace de te lancer une pierre, c’est qu’il a le pied posé sur quelque chose » (traduction littérale). D’où le Premier ministre a tiré cette audace? A-t-il les moyens de cette menace?
A suivre
CYRIL/Icimali.com