Sous pression des mutins, réunis au sein du 𝐂𝐨𝐦𝐢𝐭é 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐒𝐚𝐥𝐮𝐭 𝐝𝐮 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞 (𝐂𝐍𝐒𝐏), le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a démissionné de son fauteuil de Président de la République. Les derniers mots d’un Président démocratiquement élu, le mardi 18 Août 2020, depuis le camp militaire de Kati, fief des putschistes.
« Pendant sept ans, j’ai eu le bonheur et la joie d’essayer de redresser ce pays du mieux de mes efforts, car dès l’abord, dès ma première mission de chef de gouvernement de ce pays, je suis convaincu de l’effort fabuleux qu’il fallait mettre en œuvre pour donner corps et vie à l’armée Malienne.
D’où cette idée de loi de programmation et d’orientation militaire.
Je pense qu’a chaque moment sa vérité.
Si aujourd’hui, après des semaines de turbulences, de manifestations diverses, ponctuées hélas par des victimes, devant lesquelles je m’incline, que je n’es jamais souhaitées, chacun dans ce pays le sait.
En tout cas j’avais toujours mis en garde.
Vu que, quand on mène dans la rue, on ne sait jamais ce qui peut en résulter de bien ou de pire. Hélas le pire en a résulté.
Si aujourd’hui il a plu à certains éléments des nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires.
C’est pourquoi je voudrais en ce moment précis tout en remerciant le peuple Malien pour son accompagnement le long de ces longues années, la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions à partir de ce moment, et avec toutes les conséquences de droit, la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement.
Qu’Allah aide et bénisse le Mali.
Je n’éprouve aucune haine vis-à-vis de personne, mon amour pour mon pays ne me le permet pas. Que Dieu nous sauve. Merci. »
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