Après le largage de denrées de première nécessité aux habitants de Farabougou sous blocus des groupes armés depuis trois semaines, le gouvernement malien annonce des mesures tendant à atténuer la souffrance des villageois et ‘’briser le siège terroriste’’.
Le gouvernement a annoncé le mercredi dernier la mise en place de mesures pour « briser le siège terroriste » imposé au village de Farabougou, dans la région de Ségou depuis une quinzaine de jours, dans un communiqué officiel.
A Farbougou, la souffrance des habitants est signalée faute d’avoir été approvisionnés par des vivres et des médicaments. Trois enfants ont perdu la vie pour absence de médicament dont avait besoin leur santé.
Contacté, hier jeudi matin, un autochtone dans le village a affirmé que l’armée a encore largué des vivres et des médicaments, dans la matinée du jeudi, mais que les militaires ne sont toujours pas arrivés.
« Vers 4 heures du matin, le jeudi, il y a eu un bombardement dans la forêt environ deux kilomètres de Farabougou. Les militaires sont dans la zone mais ils ne sont toujours pas arrivés dans le village. Les terroristes sont, aussi, là sur leur position », explique une source jointe au téléphone, qui précise que à 300 terroristes ne sont jamais mis pied dans le village Farabougou. « Ils sont à 400 mètres du village, « les terroristes ont incendié une maison et ses équipements dans un champ non loin du village, le jeudi matin ».
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On se rappelle que le lundi 19 octobre dernier, les FAMa ont effectué une action humanitaire significative au profit des populations de Farabougou. Au cours de cette action, un avion de transport Y-12 de l’Armée de l’Air a largué une cargaison de denrées de première nécessité sur le village. Cette opération a été rondement menée et coordonnée avec une équipe de largueurs des Commandos parachutistes.
Selon des autorités militaires, cette intervention participe de la volonté des autorités de soulager les populations et atténuer les effets néfastes des forces obscurantistes.
Auparavant, dimanche 18 octobre, les assaillants avaient saboté le pont permettant de relier Farabougou afin qu’une intervention militaire ne puisse pas passer au sol.
L’annonce de l’arrivée de militaires dans la zone pour briser le siege terroriste galvanise les habitants. « Depuis lundi, il y a eu un changement, l’armée a fait rentrer des vivres. Elle l’a fait encore hier jeudi », se réjouit notre source contactée dans le village.
Le communiqué du gouvernement rendu public à cet effet indiquait que face à la situation, des « troupes terrestres progressent pour ‘’briser le siège terroriste’’. Mais, il faut attendre encore car Farabougou est toujours sous blocus.
Ousmane Morba
L’Observatoire