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L’implication de plus et de trop des autorités françaises au Mali : Lettre ouverte au Président Macron

Dans une correspondance déposée a notre rédaction, le Dr Fatogoma Togola nous parle de  l’ implication de plus et de trop des autorités françaises dans la gestion du Mali, dont voici le libellé « Cette lettre permet d’informer l’opinion nationale malienne et d’informer et de  prendre en témoins, le peuple français, les investisseurs et opérateurs économiques français, l’Union Africaine (UA), l’Union Européenne (UE), les Etat Unies d’Amériques (USA), la Russie, la Chine, l’Allemagne, l’organisation des nations unies (ONU), le reste de la communauté  internationale.
Cette lettre ne rentrera dans aucun détail, ni aucune date parce que tout est connu du partage de l’Afrique, de la colonisation de l’Afrique, aux décolonisations, aux dictatures et jusqu’à l’introduction de la démocratie en Afrique.
Nous également signalons que le contenu de cette lettre concerne certains pays africains à travers le Mali et son peuple.
Monsieur le Président Macron,
A titre de rappel, la France  a été le pays colonisateur du Mali.
Le peuple malien a été aux côtés de la France dans beaucoup de front de guerre et on se doit beaucoup de choses et méritons cette considération et ce respect.
Nous saluons :
Le peuple français ;
La coopération dynamique et réciproque entre le Mali et la France ;
Les investisseurs et les opérateurs économiques qui investissent au Mali ;
L’aide au développement que la France accorde au Mali ;
La France dans la lutte contre le terrorisme au Mali ;
Le peuple français pour accepter d’accueillir les maliens en France;
La France pour son assistance mutuelle de tout genre au peuple malien.
Depuis 1968,  la France est en train de s’impliquer dans le remplacement ou le choix de nos Présidents afin qu’ils gouvernent le Mali à sa guise.
De l’arrivée de la démocratie en 1991, la même implication de la France continue et encore pire.
Or le Mali est un pays indépendant et démocratique. Nous avons dit que la démocratie  est « le choix du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Chez vous en France lors des élections à tous les niveaux cette définition de démocratie est respectée très rigoureusement.
Pour quoi les autorités françaises ne veulent pas laisser le peuple malien respecter cette définition de la démocratie alors que vous êtes un des acteurs de l’introduction de la démocratie au Mali ?
Monsieur le Président Macron,
Le retard de développement du Mali, depuis un certain temps, est dû en grande partie aux détournements des choix du peuple malien par les autorités françaises lors des élections Présidentielles.
La France n’a pas été le seul pays colonisateur au monde.
Certains pays colonisateurs ont compris qu’il ne faut plus s’impliquer dans les choix de ces peuples lors des élections dans ces pays qu’ils ont eu à coloniser.
Ils ont  compris que imposé un homme en dehors du choix du peuple est un danger pour leurs démocraties et leurs développements.
Les autorités des pays de ces anciens colonisateurs ne s’impliquent plus et ne détournent  plus les choix des peuples de leurs anciennes colonies, et, ces anciennes colonies nette progression de développement.
Monsieur le Président Macron,
Votre dernière implication, dans les élections présidentielles au Mali a été l’implication de trop et comme celle de la goutte d’eau débordant le vase.
Pensez une seconde que Monsieur le Président Vladimir POUTINE et Monsieur le Président Donald TRUMP  et d’autres Présidents et personnalités vous ont  salué et  félicité pour votre brillante victoire  avant la proclamation des résultats des élections présidentielles par les institutions françaises désignées à cet effet; quelles seraient les réactions des français ?
Ils ne le feront pas parce qu’ils respectent tous les peuples du monde et leurs institutions.
Lors des élections présidentielles de 2018 au Mali, la salutation et la félicitation par vous du candidat Ibrahim Boubacar KEITA avant même la proclamation des résultats par les institutions de la république du Mali, a été non seulement une insulte et un manque de respect pour le peuple malien, pour les institutions maliennes et pour le Mali.
Vous savez au même titre que moi, comme d’autres le savent, comment s’est passé et, qui a été le gagnant de ces élections présidentielles de 2018 dès le premier tour, j’en passe à fortiori le deuxième tour.
Vous savez aussi au même titre que moi quelles ont été les bases et les clauses de cet « contrat de soutien » d’un candidat au second tour des présidentielles maliennes. Un contrat dont le contenu est difficilement applicable au peuple malien.
Le fait de détourner le vote, les voix des malien par vous, s’inscrit dans l’application de ce « fameux contrat ». Mais parce acte, vous êtes en train de faire naitre et d’agrandir des sentiments anti – autorités françaises en certains maliens.
N’est- il pas temps et grand temps de laisser le peuple malien de faire et de  prendre son choix lors des élections Présidentielles et d’autres élections.
Les pays colonisateurs ne doivent plus  causer d’autres mauvais traitements aux pays colonisés. Il est temps d’arrêter en ce 21ème siècle.
Vous devez faire des contrats avec des candidats élus réellement parce que répondant réellement au nom du peuple malien.
Monsieur le Président Macron,
Le peuple malien respecte le peuple français, ce n’est pas parce que vous êtes le peuple de la nation colonisatrice, que non, c’est parce que le peuple malien est respectueux de tous les peuple du monde.
Vous êtes  responsable en grande partie des situations que  le Mali traverse en ces moments ci.
Par votre faute,  l’existence du Mali et de son peuple  sont menacées et le Mali est au bord de la guerre civile.
Sachant que votre «  choix imposé » est incapable, voici les conséquences entre autres :
l’exposition du peuple malien au terrorisme ;
Menace sur la sécurité nationale par l’exposition des militaires,  les équipements et les matériels militaires ;
L’implication des politiques dans les nominations des militaires ;
L’implication des politiques dans les stratégies militaires ;
Menace sur l’intégrité territoriale ;
Menace sur la démocratie malienne ;
Absence de député élus ;
Absence de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire nationale malienne ;
Menace sur l’éducation nationale ;
Menace sur la démocratie malienne ;
Menace sur la liberté de presse ;
Les disparitions et les assassinats de journalistes ;
Les disparitions et les assassinats des composantes ethniques et communautaires ;
La présence de génocide ethnique ;
L’introduction et la recrudescence des conflits communautaires et ethniques ;
Trop de morts de maliens  dans les conflits communautaires et ethniques;
Trop de dilapidation des ressources de l’Etat ;
Accentuation de la pauvreté des Maliens ;
Absence de création d’emploi pour les jeunes diplômés maliens ;
Manque d’importance à la diaspora malienne ;
La dégradation de l’image du malien ;
La division dans le secteur de la religion musulmane ;
Le non prise en compte des revendications des travailleurs ;
L’augmentation de denrées de première nécessité ;
La dévalorisation des commerçants et des opérateurs économiques maliens.
La non prise en compte de la qualité de la ressource humaine pour la gestion des affaires de l’Etat malien;
La paix, la stabilité et la stabilité nationale perturbées ;
Refus de dialogue social et politique ;
Menace sur le droit de l’homme.
Monsieur le Président Macron,
Pensez – vous qu’avec et sous  ce tableau dramatique, sinistre, inquiétant  et sobre le Mali et son peuple  pourront attendre et atteindre  2023 ?
Pour ce faire, nous demandons de mettre fin à ce tableau dramatique, sinistre, inquiétant et sobre au Mali.
Une fois de plus, la grande majorité du peuple malien  n’est pas et ne sera jamais et plus jamais d’accord avec vos « choix imposés ».
Le peuple malien doit être prospère, le Mali doit se développer, votre « choix imposé » est un frein à cette prospérité et au développement du Mali.
Monsieur le Président Macron,
Le peuple malien et le Mali doivent continuer à coopérer avec le peuple malien et la France dans le plus grand respect de nos différents peuples.
Cette coopération doit se faire à travers le candidat choisi et élu par le peuple malien et à travers les institutions de la république du Mali.
Au nom de la paix et de la stabilité au Mali, nous vous demandons de prendre les dispositions fondamentales et nécessaires dans un bref délai pour corriger les conséquences de votre acte.
Le peuple malien n’acceptera plus que son choix soit détourné,  qu’il soit insulter à travers ses institutions et exige du respect réciproque des autorités françaises parce qu’il en a toujours fait preuve à l’égard du peuple français.
Nous ne voulons pas que le Mali et la France arrivent à un certain niveau où les choses peuvent prendre certaines tournures non souhaitables.
La nation malienne est une nation composée de plusieurs ethnies cohabitant, dans la paix et la concorde depuis des millénaires et participant ensemble au développement de cette nation.
En conclusion, il est temps et grand temps que la France à travers ses autorités reste en marge du choix du peuple malien  lors des élections.
Comme tous les pays du monde, la coopération doit exister entre le Mali et la France dans  le respect réciproque et dans l’intérêt suprême de nos peuples.
Aider le peuple malien dans l’affirmation de son juste choix.
Très loin d’être  des antis – autorités françaises,  nous voulons être sincères, francs et être de bons collaborateurs et coopérer pour l’intérêt du peuple malien et de celui français.
Notre démarche s’inscrit dans une sorte de mise en garde, d’avertissement, de prévention  cela vaut mieux qu’un jour d’assister impuissamment  aux conséquences et à la réparation des conséquences liées à des tels actes de détournement des votes du  peuple malien.
Il est grand temps que le Mali soit gouverné  par le choix des maliens, et pour qu’il se développe dans la paix, la stabilité, la concorde et la cohésion sociale.
Nous sommes des démocrates et des républicains, et nous souhaiterions que nous soyons compris comme tels.
Vive une collaboration franche et transparente entre la France et le Mali.
Respectueusement.
Bamako, le 10 janvier 2019
Dr Fatogoma TOGOLA
Docteur en pharmacie
L’Adversaire

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