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Mali – CEDEAO: Goodluck Jonathan repart bredouilles, le point d’achoppement (Communiqué)

Alors que les autorités de la Transition ont proposé 24 mois pour la nouvelle transition, le Médiateur de la CEDEAO et sa délégation se sont campés sur leur position d’une prorogation de 12 à 16 mois.

COMMUNIQUE N°024 DU GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION

En vue de trouver un compromis entre les aspirations du Peuple Malien et les exigences de la communauté internationale, conformément aux Instructions de SE, le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Gouvernement de la République du Mali a eu des consultations, le vendredi 18 mars et le samedi 19 mars 2022, avec le Médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), accompagné du Président de la Commission de la CEDEAO et le Comité local de suivi de Transition.

Ces consultations se tiennent à la suite de la note verbale du 26 février de la représentation de la CEDEAO envoyée au Gouvernement du Mali et communiquant une proposition de chronogramme pour une Transition de 12 à 16 mois.

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En réponse, le Gouvernement de la République du Mali a déploré le fait que cette proposition de la CEDEAO est essentiellement électoraliste et ne prend pas en compte les aspirations légitimes de réformes politiques et institutionnelles exprimées par le Peuple malien. Il sied de rappeler que suite à la crise politique ayant emmaillé les élections présidentielles de 2018, une mission ministérielle de la CEDEAO a conclu le 19 Octobre 2018, qu’il est impératif que le Gouvernement et tous les acteurs socio-politiques conviennent, de manière consensuelle, d’entreprendre des réformes courageuses des cadres légaux, y compris la Constitution de février 1992 et du système électoral avant de s’engager dans les prochaines échéances électorales que compte mener le Pays

Le Gouvernement de la République du Mali a produit et soumis un chronogramme révisé comprenant des actions relatives aux réformes politiques et institutionnelles, ainsi que des actions détaillées relatives aux élections avec un délai de trente-six (36) mois pour la Transition Malheureusement, cette proposition n’a pas été acceptée par le Médiateur.

A la suite d’échanges fructueux, aux termes desquels, la pertinence des réformes a été reconnue par la CEDEAO, le Gouvernement a proposé un nouveau délai de vingt-neuf (29) mais que SE le Colonel Assimi GOITA a, par la suite, dans un effort ultime visant à parvenir à un compromis réaliste et salutaire pour le Mali et la CEDEAO, ramené à 24 mois ce nouveau délai incompressible aux yeux des Autorités du Mali n’a pas reçu l’assentiment du Médiateur de la CEDEAO et de sa délégation qui sont restés sur leur position.

Le Gouvernement de la République du Mali regrette cette absence de compromis à ce stade pour une Transition dont l’objectif est de poser les jalons de la Refondation du Mali, puis de mettre en place un nouvel ordre constitutionnel, gage de paix, de stabilité durable et de bonne gouvernance Manifestement la CEDEAO n’a toujours pas suffisamment pris en compte la complexité des enjeux auxquels le Mali est confronté et les aspirations profondes de son Peuple déterminé à prendre son destin en mains

Le Gouvernement de la République du Mali a toujours exprimé et illustré sa bonne foi et sa détermination à trouver une solution consensuelle avec la CEDEAO, en témoigne l’invitation adressée au Médiateur de la CEDEAO pour la tenue des consultations à Bamako ce week-end C’est également sur initiative du Gouvernement de la République du Mali qu’un mécanisme de concertation avec la CEDEAO et la Communauté internationale a été mis en place le 9 février 2022. Ce mécanisme a notamment permis de procéder à une évaluation technique conjointe du chronogramme de la Transition au Mali

Le Gouvernement de la République du Mali, pour sa part, a besoin de rapidement avancer sur la mise en oeuvre des actions prioritaires et urgentes exprimées par son Peuple

Le Gouvernement de la République du Mali remercie le médiateur pour son engagement et réitère sa disponibilité à poursuivre le dialogue et à trouver une solution avec la CEDEAO et la communauté internationale dans l’intérêt supérieur des Peuples d’Afrique de l’Ouest qui souffrent collectivement des conséquences des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines prises a rencontre du Mali Que Dieu bénisse le Mali!

Bamako, le 20 mars 2022

Le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation,

Porte-parole du Gouvernement,

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