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Sécurité

Mali : début du processus de désarmement et démobilisation… sans les combattants

Bamako – Les autorités maliennes ont lancé mardi à Gao, principale ville du nord du pays, le processus de “Désarmement, Démobilisation et Réinsertion” (DDR), en l’absence toutefois des combattants des groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015.

Cet accord entre Bamako et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards, prévoit l’inclusion, par ce processus de DDR, des combattants d’ex-groupes rebelles ou pro-gouvernementaux au sein d’une armée nationale restructurée, plus représentative des populations du
Nord en particulier.

S’ils le préfèrent, les combattants peuvent retourner à la vie civile, grâce notamment à des programmes de formation professionnelle.

Mais si des représentants du gouvernement, des groupes armés CMA et Plateforme et de la Mission de l’ONU (Minusma) ont bien participé à la cérémonie de Gao, les combattants étaient en revanche absents.

“Depuis hier, nous avons discuté avec nos responsables, parce que nous avons exigé la confirmation de nos grades actuels, avant le DDR”, ainsi que des garanties pour “ceux qui sont malades ou invalides”, a confié mardi à l’AFP l’un d’eux, en réclamant l’anonymat parce que sa hiérarchie lui a
interdit de parler à la presse.

“Il n’y aura aucun sujet tabou, la cérémonie d’aujourd’hui est un lancement et le dialogue continue”, a déclaré le ministre de la Cohésion et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré.

“Des réponses appropriées seront données conformément au processus standard de DDR et dans la mesure du possible”, a-t-il promis, en ajoutant que les combattants qui le souhaitent “peuvent se présenter pour accomplir les formalités”.

“L’enregistrement a donné un effectif de 34.000 combattants. La cérémonie de lancement s’est bien passée avec la participation de tous les responsables des mouvements signataires. Pour la suite, il s’agit de voir ceux qui se présenteront au screening (sélection) car l’exercice est volontaire”, a expliqué le président de la Commission nationale DDR, Zahabi Sidi Ould Mohamed.

Le lancement du DDR est censé constituer une nouvelle étape importante vers le retour de la stabilité dans le nord du Mali, immense pays du Sahel toujours confronté à la menace jihadistes malgré plus de cinq années d’interventions militaires internationales.

kt/siu/thm

Source: Le Républicain

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