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Mali : L’imam Dicko prêche « le redressement » de la Transition après l’« arrogance »

Lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce samedi 16 juillet 2022 après-midi, l’imam Mahmoud Dicko a prêché le « redressement » de la Transition, lequel « ne se fera pas avec un individu ou groupe d’individus, mais avec tout le peuple malien ».

L’imam Mahmoud Dicko revient de plus en plus sur la scène politique. Après la révolution qu’il a conduite, ayant entraîné la chute du régime du feu Président IBK, le leader religieux s’est retiré dans sa mosquée à Badalabougou.

Bientôt deux ans de transition, l’homme se sentirait oublié par les tenants du pouvoir, singulièrement l’aile politique qui occupe le fauteuil de la Primature. En effet, la rectification de la Transition s’est caractérisée par le nomination d’un membre du M5-RFP, en l’occurrence Dr Choguel Kokalla Maïga. Mais, ce dernier semble ne pas assouvir les attentes de l’imam Dicko duquel il s’est éloigné.

Il n’en fallait pas pour susciter le courroux d’un leader religieux. « Nous avons fait la révolution, le parachèvement, la rectification et il reste le redressement qui se fera avec l’ensemble du peuple malien », a déclaré l’imam Dicko. Selon lequel « ce redressement ne se fera pas avec un individu ou groupe d’individus ». Ces propos de l’homme de Dieu, qui se tiennent dans la cadre de la commémoration des victimes du M5 RFP, vise, à priori, l’actuel locataire de la Primature et sa branche survivante du M5-RFP.

Pour l’imam Dicko, le redressement dont il semble porteur devra se faire « avec tout le peuple malien ». « Il nous faut un minimum de consensus », martèle Dicko.

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L’imam n’est pas à sa première diatribe contre le pouvoir de Bamako. De fait, dans la fièvre du bras de fer qui opposait le Mali à la CEDEAO, caractérisé par des sanctions économiques et financières, l’imam Dicko n’a pas mâché ses mots, « on est trimbalé, le peuple, entre des gens qui veulent une transition indéfinie [et] des gens qui ont des principes. ». C’était le jeudi 26 mai dernier, à l’occasion de la 22ème édition du forum de Bamako sur le thème : « Femmes, Paix, Sécurité et Développement en Afrique : Notre avenir dans la marche du monde ». Le prédicateur religieux avait dénoncé l’« arrogance » des autorités de la Transition . « Pendant que le peuple malien est pris en otage par des gouvernements arrogants, je dis bien arrogants, on ne cherche pas une solution », avait-il laissé entendre.

Et l’imam de poursuivre : « Nous, nous sommes dans notre arrogance et le peuple est en train de mourir. Vous venez parler de paix et de sécurité et de quoi ici ? Respectez un peu ce peuple. C’est pourquoi j’ai parlé de l’arrogance de nos dirigeants et de l’orgueil de la communauté internationale. C’est le peuple malien qui est entrain de payer ça… ».

Somme, l’orientation donnée à la transition rectifiée déplaît à l’imam de Badalabougou.

Roc DACK/ Icimali.com

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