Quelques candidats recalés au premier tour du scrutin présidentiel 2018, derrière le Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, s’accordent sur un seul mot d’ordre : le rejet les résultats qui seront proclamés et organisation des contestations à travers tout le pays. Quel est le projet ?
A l’allure où vont les choses, les intentions sont claires, il faut créer des troubles pour remettre le compteur à zéro. La nouvelle démarche des opposants explique bien cette hypothèse.
Sinon, de la veille du scrutin à maintenant que des rencontres secrètes et officielles tenues par les partisans de la contestation des élections présidentielles déroulées le 29 juillet 2018. A Bamako, le ton des opposants est sans ambages: «Nous n’allons pas accepter les résultats du scrutin présidentiel».
Pour la transparence, un certain nombre des recommandations a été formulé auprès du Gouvernement notamment la publication de la liste des localités où le vote n’a pas eu lieu.
«Nous avons demandé que les résultats soient publiés Bureau de vote par Bureau de vote. Lorsqu’on nous dit qu’il y a centralisation cela veut dire que les résultats ont été centralisés sur la base des Bureaux de vote, des communes, des cercles et jusqu’aux Régions. Quand il y a litige ou contestation, c’est normal qu’on demande d’aller à la source. Aussi longtemps que cette exigence n’est pas satisfaite, il y a de suspicion légitime sur le système. Il est bon que les uns et les autres le comprennent, c’est une exigence fondamentale », a affirmé Choguel Kokala Maïga lors d’une conférence de presse, tenue à la Maison de la presse, en indiquant qu’il y a une exigence fondamentale qui ne peut être remise en cause par aucune personne de bonne foi.
En réponse à cette demande, la même liste a été publiée.
Aussi, Choguel a ajouté, sans rentrer dans les détails, qu’il y a des choses que tout le monde est censé comprendre. Selon lui, la population du Cercle de Ménaka avant qu’il ne soit érigé en Région, a été recensée en 2009. C’était entre 50.000 et 60.000 Habitants. Avec la guerre, toute la population est presque partie et beaucoup se trouvent dans les camps des Réfugiés. Comment peut-on trouver 33.000 votants dans la Région de Ménaka ?
Un observateur d’estimer que ce n’est pas ceux qui sont à Bamako de connaitre s’il y a eu bourrage d’urnes ou pas. Pour lui, ce sont des Délégués qui ont représenté leurs partis de donner cette information.
Arrivée 2e du scrutin présidentiel, Soumaïla Cissé, le contestateur en chef, affirme ne pas reconnaître les résultats le plaçant deuxième derrière le Président sortant Ibrahim Boubacar Kéïta.
Avec ses compagnons de circonstances, Soumaïla Cissé veut nier la réalité qui le place deuxième. Pire, il ne veut plus aller au deuxième tour et murmure un boycotte électoral en créant de troubles à l’échelle nationale pour une issue inconnue. Malin qu’il est, en même temps, il fait descendre ses porte-paroles et Représentants dans les villes et villages du Mali profond pour battre ses campagnes du porte-à-porte dans la perspective du second tour prévu pour le dimanche 12 août prochain. Un scrutin auquel, ici, à Bamako, dans les conférences, il affirme ne pas vouloir prendre part.
Pourtant, malgré la présence de Tiébilé Dramé, Etienne Fakaba et Ras Bath, dans ses rangs, Soumaïla Cissé n’a récolté que 17,80% des suffrages, en deçà de son pourcentage du premier tour en 2013.
Mardi soir, un meeting de protestation des résultats définitifs non proclamés par la Cour Constitutionnelle a eu lieu au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah. Un meeting organisé par Soumi et compagnons qui réclament également la récusation de la Présidente de la Cour Constitutionnelle, suivi de cinq Sages, ensuite la démission du Ministre de l’Administration Territoriale.
Ce qu’il faut savoir est que le but de ces contestations n’est ni pour les résultats ni pour la tenue du 2e tour, mais semble guider par des ambitions politiciennes qui voudraient qu’on y aille à la case de départ.
Habi Sankoré
Source: Le SOFT
