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Manifestations aux usa contre ibk : Signe que la crise postélectorale persiste

Les manifestations de certains Maliens aux USA contre le Président Ibrahim Boubacar Kéïta, pourtant démocratiquement réélu, est un signe manifeste que la crise née aux lendemains de l’élection présidentielle couve toujours sous les cendres et qu’une solution diligente doit être trouvée.

Une vidéo faisant le buzz a circulé dans les réseaux sociaux, la semaine dernière, montrant des jeunes maliens manifestant devant l’hôtel où séjournaient le Président Ibrahim Boubacar Kéïta et sa Délégation. Les manifestants exprimaient leur mécontentement contre ce qu’ils appellent « la fraude électorale », le « holdup électoral » auxquels, selon eux, le pouvoir s’est offert.

Sur les pancartes, l’on pouvait lire en anglais: «IBK  is the president of the terrorist group CMA », «  we want free dan of speech in Mali ».

«Nous ne voulons pas un Président qui loge dans un hôtel où la Suite présidentielle coûte 16.000 dollars la nuit, soit près d’un million au moment où son Peuple meurt de faim. Il est avec plus d’une cinquantaine de personnes et une chambre  simple vaut plus de 500.000 FCFA par nuit. Tout cet argent pouvait servir à construire des hôpitaux ou des écoles», a déclaré un membre du CDR, du nom de Bass.

Cette manifestation ne vise autre chose que de demander au Président IBK de libérer Koulouba au profit de Soumaïla Cissé qui, selon eux, est le vainqueur des dernières élections présidentielles. C’est qui a justifié même leur fin de non-recevoir d’un émissaire de la Délégation présidentielle qui aurait demandé les requêtes de ces inconditionnels afin de les transmettre au Chef de l’Etat.

Finalement, le Président est sorti de son hôtel, mais sous des huées de ses compatriotes, très remontés au point de l’agresser.

Cet événement heurte la conscience de plus d’un Malien, du point de vue culturel puisque jamais dans l’Histoire du Mali aucun Président de la République n’a été aussi décrié par ses compatriotes. Mais, IBK n’est pas le premier Président à subir de tel affront ; car, l’ancien Président français aussi, François Holland, a été enfariné, il en a été de même pour l’ex-président américain Bush qui a failli recevoir un coup de chaussures. Scénario pareil pour Nicolas Sarkozy, Erdogan et tant d’autres Présidents hués comme Faure Gnassingbé du Togo. Le phénomène n’est, donc, pas nouveau à cette ère démocratique.

Mais, il sous-tend cette manifestation malienne aux USA la crise postélectorale qui couve depuis quelques temps au Mali avec les marches de protestations de l’opposition du candidat malheureux Soumaïla Cissé, qui n’est pas encore prêt pour accepter la main tendue du Président IBK.

Ce mécontentement intérieur qui s’est transporté à l’extérieur, jusqu’aux USA, lors d’un Sommet aussi important que celui des Nations-Unies, est le signe que la crise demeure. Une crise à laquelle le pouvoir actuel de Bamako doit impérativement trouver de solution afin de faire face à d’autres défis liés à la sécurité, à la trésorerie, au Développement socio-économique, à la paix, à la sécurité,  à la Réconciliation nationale définitive, etc.

D.C.A

Source: Le Soft

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