Le Collectif pour la Défense de la République (CDR) du tristement célèbre chroniqueur et activiste de Ras Bath est en désamour total avec l’URD de l’Honorable Soumaïla Cissé. C’est ce qui ressort du retrait annoncé de ce mouvement politique de la marche patriotique annoncée par le Front de Sauvegarde de la démocratie (FSD), dirigé par Soumaïla Cissé, la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP), dirigée par Moussa Sinko Coulibaly et de l’ADEMA Association de Mme Sy Kadiatou Sow. Motif évoqué par le CDR : vote par les Députés de l’opposition de la loi prorogeant le mandat des Députés à l’Assemblée Nationale.
Initialement prévue pour le 4 décembre 2018, la marche patriotique du FSD, de la COFOP et de l’ADEMA association est reportée au 8 décembre prochain. Cette marche ne verra pas la participation du CDR. Ainsi, en a décidé le Président du mouvement politique, le tonitruant Ras Bath. Le motif de leur retrait fait suite au vote par les Députés de l’opposition le projet de loi prorogeant le mandat des Députés élus à l’Assemblée Nationale. Laquelle loi sera soumise à l’appréciation du Président de la République pour application. C’est, donc, une prolongation de six mois que viennent de bénéficier les élus actuels. L’échéance du 31 décembre 2018 prévue pour la fin de ce mandat est ainsi repoussée jusqu’en juin 2019.
Le chroniqueur en voit en cette prorogation une violation de la Constitution par ceux-là même qui sont censés la protéger. Il s’agit bien des Députés de l’opposition. Au lieu de se battre pour que leur mandat finisse le 31 décembre 2018, combattre celles ou ceux qui violent la Constitution, les élus de l’opposition se sont illustrés dans la violation de la loi fondamentale du pays. Ce sont là les griefs du tonitruant activiste à l’encontre de ses Alliés d’hier, devenus ennemis aujourd’hui. Pour manifester son mécontentement, il lance un pressant appel à ses partisans à ne pas prendre part à la marche du FSD, de la COFOP et de l’ADEMA association initialement prévue pour le 4 décembre prochain puis reportée au 8 décembre pour questions d’agenda.
Par ce retrait, le CDR désapprouve ses alliés d’hier que sont Soumaïla Cissé et ses acolytes. Que restera de leur union après ce clash, s’interrogent des citoyens médusés. Il faut être dans les secrets de Dieu pour déduire le reste. En tout cas, l’heure est à l’évitement l’URD et le CDR unis pour de bons à la faveur de la présidentielle de 2018. Le mouvement de défense des intérêts de la République avait scellé en son temps un pacte de soutien à la candidature de l’Honorable Soumaïla Cissé lors du scrutin présidentiel de 2018 qui a vu la victoire du candidat sortant Président IBK. Vaincu, Soumaïla Cissé n’a pas concédé en affirmant se battre jusqu’à obtenir ce qu’il appelle sa victoire volée. Le CDR après l’avoir soutenu durant un moment a quitté le navire de l’URD arguant avoir scellé son contrat avec cette formation politique, mais soutenir toute action qu’elle mènera pour la restauration de la démocratie et l’Etat de Droit. Pour respecter sa parole donnée, le CDR a participé à toutes les marches de protestation organisées par l’URD et son mouvement politique FSD. Aujourd’hui, le mouvement politique arrête tout compagnonnage avec l’URD, encore moins avec le FSD. Que dire de cette séparation ? Est-ce la fin de la lune de miel entre Rasta et son bienfaiteur et allié de l’URD ? Est-ce le signe annonciateur de fin de carrière politique de Soumi Le Champion ? Nous ne saurons rien le dire pour le moment.
En tout cas, le désamour est total entre les deux ex alliés. Non seulement Rasta étale au grand jour leurs différends, mais voue aux gémonies les cadres et élus du principal parti politique de l’opposition. Cette rupture de ban, URD-CDR réjouit-elle le pouvoir en place qui a souffert en son temps de leurs agissements ? Non seulement, ils ont mené des contestations contre la réélection d’IBK à l’intérieur du pays, mais aussi vilipendé les institutions de la République à l’extérieur. Les huées des Maliens de la diaspora contre la venue d’IBK à Paris et à New York lors de sa participation à la 73e Assemblée Générale des Nations Unies restent inoubliables. Ces deux leaders politiques sont pointés du doigt par des observateurs de la scène politique malienne vu leurs manifestations contre le Premier Responsable du pays.
En son temps, ils étaient en bons termes. Aujourd’hui, les amours réciproques semblent céder la place aux méfiances réciproques. Telle est l’interprétation que nous pouvons faire de la situation que vivent actuellement les deux ex alliés, que sont Soumaïla Cissé et Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath.
Ambaba DE DISSONGO
Source : L’Observatoire